L'histoire :
En 1947, aux abords du lac Victoria. Catherine Austin, charmante agent du MI5 britannique, et John Remington, aventurier rustre et macho, assistent à un phénomène extraordinaire : un animal aquatique préhistorique géant est enlevé par une soucoupe volante. Déconcertés par cette scène, ils en oublient les agents soviétiques qui observent à proximité. A présent que la tension est retombée, les voilà prisonniers. Pourtant, l’un des soviétiques décide d’accorder sa confiance à Catherine et de partager ses informations avec elle, en échange de son entière collaboration. Il lui dévoile une étrange cartographie, récupérée dans la carcasse d’une soucoupe écrasée en Sibérie quelques mois auparavant. Cette dernière désigne plusieurs points aux abords et à l’intérieur du lac Victoria. Leurs déductions les amènent à penser que ces points sont autant d’emplacement de ces mystérieuses boîtes gravées, déjà examinées à plusieurs reprises. A l’aide de masques et de bouteilles d’oxygène, un équipement fraîchement inventé, ils plongent à l’emplacement indiqué par la carte. Ils découvrent alors que le fond du lac est recouvert de ces multiples cubes mystérieux, de toutes tailles. Ils décident d’en remonter un, le plus petit, à la surface…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Petit à petit, dans ce 4e épisode, les mystères se dévoilent. Vous allez enfin comprendre les étroites relations tissées entre les soucoupes volantes, la présence d’animaux préhistoriques en 1947 et l’apparition/disparition de ces mystérieux cubes striés de gravures bizarres. Les pièces du puzzle, qui étaient jusqu’à présent autant d’énigmes indépendantes, se rassemblent en une intrigue cohérente. Sans se départir de la narration lente et graduelle qui caractérise les BD signées Léo, Rodolphe entretient le suspens à la perfection. Le scénariste expert (il signe également Trent, avec le même Léo, pour un total de plus de 120 albums à son actif !) aura drôlement réussi à nous faire mariner… Et il continue de plus belle ! Car au terme de cet avant-dernier album, la soif de savoir du lecteur est certes satisfaite, mais les protagonistes sont toujours « Gros-Jean comme devant ». En effet, au fur et à mesure qu’ils comprennent la mécanique des phénomènes observés, les preuves qu’ils accumulent disparaissent comme par malédiction. En embrassant plusieurs genres – espionnage, aventure, fantastique – la saga de Kenya se situe donc plus que jamais quelque part entre les mondes d’Aldébaran du même Léo, le Monde perdu de Conan Doyle et un épisode roswelien des X-Files...
