L'histoire :
Emily, jeune danseuse du Moulin Rouge fraichement virée de son boulot, apprend qu’elle a hérité d’un domaine situé au fin fond de l’Irlande : le domaine d’Hatcliff. Une fois sur place, et après de nombreuses péripéties, elle comprend que sa toute nouvelle propriété est une sorte de porte vers un monde fantastique, dont l’entrée est défendue par l’Arcane, une intelligence artificielle qui dirige ce monde caché. Mais les minutes d’Emily et de ses amis sont comptées, car à l’intérieur de l’enceinte du château, une sorte de bulle temporelle fait que les siècles passent très lentement. Et il semble que cette étrange propriété est en train de s’effondrer sur elle-même pour permettre au temps de rattraper son retard. Leur seule porte de sortie reste donc paradoxalement l’entrée dans le nouveau monde. Mais encore faut-il savoir par où passer… La montre de son ancêtre, celle d’Hatcliff, va leur fournir la solution. La fine gravure se trouvant à l’arrière de celle-ci est exactement semblable au sol d’un kiosque du parc. Arkhos, un personnage venant du monde fantastique, et qui leur a mené la vie dure, semblait justement vouloir rejoindre cet endroit avec cette montre pour leur fausser compagnie. Peut-être la conjonction de cette montre et de cet endroit ouvrira un accès vers l’univers de l’Arcane…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
6 ans auront été nécessaires à Florence Magnin, scénariste, coloriste et dessinatrice de l’héritage d’Emily, pour clore son aventure, avec ce 5e et dernier tome, l’Arcane. A l’issu de cet ultime opus, on peut prendre la mesure de cette série, aux confins du fantastique, de l’aventure et de la science-fiction. Il aura fallu à l’auteur(e) une imagination fertile pour construire de façon cohérente ce qui est sans doute sa plus imposante œuvre ! L’intrigue croise tellement de petites histoires parallèles qu’il peut en sortir parfois une certaine confusion sur la trame générale. Mais son monde toujours très riche suffit sans peine à capter toute notre attention. On retrouve cette même profusion dans son dessin minutieux, précis et regorgeant d’une foultitude de détails. Elle passe sans effort apparent du Paris du XXe siècle naissant, à la garrigue irlandaise, du monde des elfes et autres être fantastique, à ses visions futuristes de ce que pourrait être l’univers de l’Arcane. C’est donc une série très complète et riche qu’elle nous donne à lire et qui, à la croisée des genres par son scénario et sa palette graphique, n’a pas son pareil dans la très large offre du monde de la BD.