L'histoire :
En shootant dans un ballon, un petit garçon casse la vitre d’un bâtiment abandonné. En voulant récupérer son ballon, il pénètre à l’intérieur et se retrouve sur l’arrière-scène d’un vieux théâtre. Derrière le rideau, une salle immense, avec des centaines de sièges vides. Il découvre un peu plus loin le local aux costumes et s’amuse à enfiler des chapeaux, des collants, des capes. Pris à son propre jeu, il joue le comédien, en tenue, et se retrouve subitement sur scène… cinq siècles plus tôt ! Devant lui, un public bien garni et très impressionnant. Autour de lui, des comédiens sont perturbés dans leur représentation… et un metteur en scène furax se met à le poursuivre. Le petit garçon s’enfuit à toutes jambes et se cache dans les bosquets. Réfugié à côté d’une grande cage, il découvre à l’intérieur un gros ours brun qui a l’air adorable. Il lui ouvre la grille et le voilà parti à travers la ville avec son nouveau copain, alors que le metteur en scène en colère le cherche encore et toujours…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Initialement paru dans la sphère anglo-saxonne sous le titre The Boy, the Bear, the Baron, the Bard, cette aventure pleine de poésie s’adresse avant tout aux enfants, et plus précisément aux tout-petits. Difficile pour nous autre adultes de lister toutes les émotions que suscite ce type d’histoire chez les plus jeunes. Amitié, aventure (effrayante et merveilleuse), espièglerie, tendresse, débrouillardise… Cet album, déjà salué par une dizaine de prix en Australie, au Royaume Uni ou aux Etats-Unis peut néanmoins toucher un très large public. Etant donné qu’il n’y a ni phylactère (bulle de paroles) ni texte écrit, les enfants qui ne savent pas encore lire peuvent le découvrir tout seul. Ceux qui savent lire s’en amuseront beaucoup et ceux qui sont plus proches de 77 ans seront attendris par cette fable qui fera assurément ressurgir de tendres souvenirs d’enfance. Certes, pour ces derniers ces 32 planches se dévorent d’une traite, d’autant plus que Gregory Rogers n’hésite pas à utiliser une page entière ou deux pages d’un coup, pour illustrer des scènes vertigineuses et virtuoses. Une excellente idée pour initier les plus petits à la bande dessinée !