L'histoire :
Sur une barque voguant au grès du courant, un ours pique un petit roupillon. SOUdain, l’embarcation heurte le rivage. L’ours descend et poursuit à pied. Poursuivi par une nuée d’abeille après leur avoir volé leur miel, il trouve refuge derrière une lourde porte donnant à l’intérieur d’un arbre. Bizarrement, il se retrouve au début d’un long tunnel débouchant sur la sortie… d’un autre arbre. De l’autre côté, il est alors surpris de n’être pas plus gros qu’un champignon ! Ainsi réduit, les papillons sont tout de suite beaucoup plus effrayants et un moineau l’attrape même par le colback. Il atterrit dans un nid, tente de l’enjamber pour éviter les coups de becs des moinillons et… c’est la chute ! Heureusement, il est providentiellement rattrapé au vol par son ami le petit garçon qui, curieusement, a des petites ailes qui lui permettent de voler. Le petit garçon emmène alors l’ours dans son village perché dans les arbres. Il veut alors présenter son ami l’ours à son roi et pour cela, toque à l’entrée du palais (dans un arbre). C’est un conseiller un peu gêné qui leur ouvre et les mène, hésitant, à travers les somptueux couloirs du palais. A l’arrivé, nul roi : le conseiller vient de faire un coup d’état et il a emprisonné le souverain. Pire : il fait accuser le petit garçon et l’ours de ce méfait et il les fait enfermer également…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La nuit des chevaliers n’est pas, à proprement parlé, la suite de l’Ours et le petit garçon, du même Gregory Rogers. C’est juste une autre histoire, dans un autre univers, réutilisant ces deux compères qui – du coup – se connaissent bien. Ce premier album, fondateur de ce décorum fantastique pour les tous jeunes, a remporté en 1995 le prix du meilleur album pour enfants de l’Association des bibliothèques américaines et la prestigieux Kate Greenway Medal britannique. Cette nouvelle aventure réemprunte malicieusement les mêmes ingrédients, pour la plus grande joie de nos têtes blondes. A savoir, primo, une narration uniquement visuelle, sans aucun phylactère, pour être lue dès le plus jeune âge. Secundo, une aventure qui suit une trame linéaire simple, gaie, gentille, inventive et enluminée par des couleurs douces. Le monde fantastique découvert en passant au travers d’un tronc est certes légèrement plagié sur Alice au pays des merveilles… mais passons. Au milieu de l’album, une double planche enchanteresse nous fait même découvrir un monde féérique avec des maisons perchées dans les arbres, un palais brillant de mille feux loti dans un tronc… Efficacité approuvée par notre béta-testeuse particulière (3 ans).