L'histoire :
Noëlle a les boules : elle n’arrive plus à retrouver le précieux bracelet que portait jadis sa grand-mère, et que lui a offert sa mère. Elle confie ce problème à ses copines à la piscine. Amandine, elle, raconte un autre type de tracas : sa mère est enceinte, il va falloir déménager, chambouler toute sa vie, tout ça pour une petite sœur avec laquelle elle ne partagera pas grand-chose du fait de la différence d’âge trop importante. De son côté, Inaya pense tout le temps à Max, mais il semble qu’elle se soit faite doublée par sa meilleure copine, qui raconte partout que Max lui plait (grrr). Ce faisant, les 3 nanas repèrent du coin de l’œil la nouvelle venue, une fille qui chante tout le temps, et qu’elles ont donc surnommée « lalala ». Le lendemain, elles sont stupéfaites de voir lalala, de son vrai nom Yeuse, passer à la télé, dans une émission de type Star Ac’ ! Dans ces conditions, il faut absolument s’en faire une copine ! Yeuse, elle, est habituée à être seule, parce que le boulot de son papa l’oblige à déménager souvent (il fait des audits).
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Oups ! Le titre était pourtant clair : pourquoi, moi, membre lambda de la gente masculine, me suis-je donc aventuré en un territoire aussi exotique, pourtant clairement balisé à l’entrée ? Car effectivement, en tant que mâle « de base », je suis resté bouche-bée devant la frivolité de l’ouvrage, devant la vacuité d’un tel non-propos. Il y a pourtant près de 100 pages… mais rien de consistant… rien qu’une impression de légèreté vaguement poétique, impalpable et inconsistante. Des histoires de meufs qui se piquent des mecs… qui « font copines »… ou pas… qui ressentent « des trucs »… Houla, je vous entends hurler, par pitié, pas toutes en même temps ! Certainement, la justesse du ton doit correspondre à un public cible, a priori féminin (!) et vaguement situé entre 15 ans et 15 ans et demie (ok ok, j’arrête). Sans doute, le sens du dialogue glamour doit-il faire mouche dans ladite cible. Peut-être, enfin, une forme de poésie contemporaine et moderne se dégage-t-elle de l’ensemble… Surtout, il y a le graphisme acidulé et fortement stylisé, toujours aussi sympa, de Miss Colonel Moutarde, que l’on préfère 1000 fois retrouver dans un registre plus subtil, notamment dans l’excellent L’espace d’un soir. Assurément le titre ne trompe pas sur la marchandise : il s’est produit ici une collusion d’intérêts divergeants. Le débat reste ouvert…