L'histoire :
Fin du XVIIIème siècle, la toute première du ballet La belle au Bois Dormant s’apprête à avoir lieu dans le plus grand théâtre de la ville. À quelques heures du coup d’envoi, le prénom de la prometteuse Oxana Ravenel est sur toutes les lèvres. Tenant le rôle principal du ballet, Oxana est également la fille du directeur du théâtre et d’une grande danseuse russe réputée. Pendant ce temps, en coulisses, le directeur convoque dans son bureau le danseur qui tiendra le rôle de la fée Carabosse. Ayant découvert que ce dernier vole et revend depuis un certain temps des objets appartenant au théâtre, il lui annonce qu’il a pris la décision de le congédier. Magnanime, monsieur Ravenel accepte tout de même que le jeune homme endosse son rôle le soir même et annonce ensuite son départ sous d’autres cieux. Refusant d’abandonner sa carrière de danseur, ce dernier se rappelle alors d’un endroit où serait en vente un violon capable d’exaucer les souhaits. Dans la boutique, le vendeur prévient que l’objet peut rendre fou et qu’un vœu n’est exaucé qu’en l’échange de quelque chose de très précieux. Cependant, le danseur n’en a cure et à peine l’objet en sa possession, il souhaite que la fille du directeur tombe dans un profond sommeil comme l’héroïne qu’elle interprète. Cela fonctionne parfaitement ! Cent ans plus tard, un énigmatique chevalier blanc et masqué retrouve la jeune femme, la réveille puis la persuade de remonter sur scène pour reprendre le rôle d’Aurore…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le premier tome de cette nouvelle série imaginé par Karina est particulièrement surprenant et déroutant. Cela commence au XVIIIème siècle, où une jeune fille devient une vraie Belle au Bois Dormant, suite à l’enchantement d’un instrument magique. Puis on se retrouve cent années plus tard, où un jeune homme masqué la réveille de son profond sommeil pour la convaincre de reprendre sa carrière de danseuse. Ensuite, perdue dans un lieu qui a bien changé avec le temps, Oxana croise la route de deux élèves de l’établissement qui, pas surpris un instant de découvrir qu’elle sort d’un sommeil centenaire, décident de l’aider à intégrer l’école. Bref, les ficelles sont un peu grosses et le mystère épais. Néanmoins passé ce moment de déroute, on rentre tout de même bien dans le récit grâce à des personnages attachants et de l’humour façon mangas. Cela dit, cette première partie reste un tome d’exposition et de mise en place ; il est difficile de savoir ce que donnera la suite. Sur le plan visuel, l’auteure adopte un style manga, à l’attention des filles et des séries animées des années 80 comme Lady Oscar ou Candy. Niveau BD, c’est assez proche également de La rose écarlate, et ce n’est pas étonnant puisque Karina est la sœur de Patricia Lyfoung et qu'elle fut son assistante sur cette série pendant plusieurs années. Ce premier album est original et riche de bonnes idées, mais son positionnement de prologue un peu longuet ne permet pas encore de savoir ce que donnera la série sur la longueur.