L'histoire de la série :
La terre dans un futur peu reluisant : étouffée de poussière suite à l’explosion nucléaire de la lune, la surface de notre planète s’est recouverte d’une épaisse couche de glace. L’humanité s’est alors réorganisée sous des dômes de verres, reliés par un formidable réseau de voies ferroviaires. Le règne de la compagnie des glaces a commencé…
L'histoire :
Recherché en Europe et en Sibérie, le glaciologue Lien Rag a réussi à s’expatrier auprès de la compagnie Panaméricaine. Après un redoutable interrogatoire, les services de l’immigration décident de lui accorder leur confiance et l’embauchent. Il rejoint alors un chantier pharaonique, l’épopée technique la plus folle de toute l’humanité : le big tube. A terme, ce gigantesque tunnel traversera en effet d’est en ouest l’ancien territoire des Etats-Unis ! L’ingénieur Lien se lance à corps perdu dans le travail et prouve son extrême compétence, ce qui lui vaut de grimper en responsabilités. Un jour, lors de l’éboulement meurtrier d’un morceau de galerie, les ouvriers et les roux travaillant en tête découvrent un gros morceau de métal pris dans la glace. Après déblaiement, il est mis à jour un supertanker monumental bourré d’hydrogène liquide. Cette découverte pour le moins paralysante oblige la grosse et autoritaire Miss Diana, alias Lady XXL, directrice du Big Tube, à venir se rendre compte du problème sur place. Lien négocie alors avec elle : il s’occupe de la délicate évacuation technique du tanker, et en échange elle se débrouille pour faire rapatrier son amie Yeuse et son fils Jdrien, prisonniers de la compagnie Transsibérienne de l’autre côté de la planète…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A l’instar du tunnel disproportionné Big Tube, le studio Jotim poursuit d’adapter une œuvre fascinante et colossale du 9e art : le roman-feuilleton la Compagnie des glaces de G.J. Arnaud. Pour ce faire, les membres du Studio adoptent un mode de publication partiellement proche de l’original en matière de périodicité : un épisode tous les 3 mois. Au générique du Studio, toujours orchestré par Philippe Bonifay et Dominique Lidwine (scénario, dialogue et « narration graphique »), on retrouve cette fois des noms connus comme Jim, Claude Plumail, Emmanule Vegliona (dessins des persos) ou moins connus (Sun Rui pour les décors) ou Cyrille Ternon (pour les encrages). Le rendu visuel de ce patchwork poly-artistique est aléatoire en fonction des albums… et ce 11e épisode est plutôt sur une tranche moyenne. Si les trouvailles technologiques et les décors sont relativement fascinants, on renoue en effet avec des pétouilles de proportions ou de perspectives sur les persos… Le récit tient pourtant en haleine, grâce notamment à l’apparition d’un personnage de poids : Lady Diana (rien à voir avec la défunte princesse de Galle). Pour comprendre, jetez un œil à la couverture (toujours magnifique, signée Béatrice Tillier). Au menu : un zoom sur l’esprit de démesure américain ; l’évocation d’un sujet écologique d’actualité (la fonte de l’Arctique et ses conséquences) ; Lien, mis à l’honneur, reprend son destin en main ; et surtout un climax haletant au moment de l’évacuation du supertanker. On suit également en parallèle, de manière plus décousue, les mésaventures de Yeuse, Jdrien et du Gnome, sous la tyrannie transsibérienne. A suivre…