L'histoire de la série :
La terre dans un futur peu reluisant : étouffée de poussière suite à l’explosion nucléaire de la lune, la surface de notre planète s’est recouverte d’une épaisse couche de glace. L’humanité s’est alors réorganisée sous des dômes de verres, reliés par un formidable réseau de voies ferroviaires. Le règne de la compagnie des glaces a commencé…
L'histoire :
Lien Rag est désormais le glaciologue attitré de Lady Diana, présidente de la puissante compagnie Panaméricaine. Dernièrement, il a notamment piloté l’évacuation d’un supertanker très dangereux, pris par les glaces au milieu du tracé du Big Tube (un tunnel gigantesque). Le succès de cette opération titanesque a fait les gros titres des médias. Ce faisant, Lien a gagné la confiance de Diana, qui a accepté de l’aider à retrouver son amie Yeuse et son fils Jdrien. Au même moment, Yeuse écope de 30 années d’incarcération en Sibérie. Tondue, humiliée, elle rejoint désespérée des couturières au sein du gigantesque train-bagne 4313. Jdrien, lui, habite toujours au sein du cabaret ambulant Miki. Réduit à un seul wagon, le cabaret connait néanmoins quelques jours de répit, dans les glaces de l’ex-Mongolie. Abandonné au milieu d’une voie, sans moyen de propulsion, le wagon voyage au grès des poussées de diverses locomotives… Ce jour là, alors que les vivres sont arrivées à épuisement, il est poussé jusqu’à une station, par un collectif de roux étonnamment entrés en communication télépathique avec Jdrien. Le dôme de Kapousta est dirigé par l’aimable général Chekarine, mongol et cul-de-jatte, dont la présence de Jdrien à ses côtés soulage bizarrement les moignons…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Bon an mal an, l’adaptation en BD-feuilleton du roman-feuilleton d’anticipation de G.J. Arnaud, par un collectif d’auteurs web-rassemblés, se poursuit. Le studio Jotim – c’est le nom de ce collectif à effectif variable – se compose cette fois (désolé pour l’effet catalogue, mais ça permet au moins de rendre à César…) : Béatrice Tillier pour la couverture (sensas !) ; Pascale Sorin et Philippe Bonifay pour le scénario et les dialogues (une adaptation honnête bien que peu gratifiante) ; Emmanuel Vegliona pour la narration graphique (il parait bien difficile de cerner le champ d’application précis de cette tâche… serait-ce celui qui met en cohérence l’ensemble des prestations ?) ; Jérémy Thomas, André le Brass et Marine Tumelaire pour les personnages (relativement inexpressifs, bien que cela permette de répondre au cahier des charges de la transversalité) ; Sun Rui, Frédéric Bontemps et Jim pour les décors (un aspect déjà plus sympa, notamment les vastes vues sous les coupoles, bien que trop peu utilisées) ; l’encrage par Cyrille Ternon (il y a toujours quelques variations d’épaisseurs de traits, révélatrices d’un abus du zoom et de focales peu adaptées… mais ça n’est pas de sa faute) ; et Marine Tumelaire pour la colorisation (RAS : elle est idoine). Ouf. Cela dit, pour les fans qui suivent la série, l’intrigue progresse bien dans cet épisode, qui clôt le cycle en plusieurs fronts enchevêtrés : Lien à la Panam’, Yeuse au bagne, Jdrien chouchou du général, et le petit voyage du gnome. A suivre dans le cycle de La compagnie de la banquise…