L'histoire de la série :
La terre dans un futur peu reluisant : étouffée de poussière suite à l’explosion nucléaire de la lune, la surface de notre planète s’est recouverte d’une épaisse couche de glace. L’humanité s’est alors réorganisée sous des dômes de verres, reliés par un formidable réseau de voies ferroviaires. Le règne de la compagnie des glaces a commencé…
L'histoire :
En cherchant à retrouver Jdrou, la femelle « roux » avec laquelle il a eu un fils, le glaciologue Lien Rag a appris sa mort. Les roux sont en effet traités comme des animaux par les humains, qui les considèrent comme appartenant à une race inférieure. Ivre de vengeance, Lien retrouve rapidement l’assassin, l’empale sur une stalactite et s’enfuit ! Réfugié dans une ferme, il découvre maintenant que son ami Vak s’adonne à l’astrologie, une activité strictement interdite par les autorités. Ce dernier lui apprend qu’un retour à la normale de l’atmosphère terrestre serait techniquement envisageable, à condition de s’en donner les moyens. Cette nouvelle plonge le glaciologue dans des sentiments paradoxaux. Débarrassée de son voile de poussière, la terre recouvrerait un climat plus propice à l'homme, mais qu’adviendrait-il alors des Roux, et donc de son fils Jdrien ? Désormais recherché pour meurtre, Lien est forcé de s’exiler, à Norv Station, tandis que Yeuse le recherche toujours. Le nouveau job qu’il déniche lui donne alors l’occasion d’inventer un procédé de bathyscaphe pour plonger sous la banquise. En revanche, ses relations de travail sont nettement moins sympathiques qu’à la ferme…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Organisé en studio virtuel, avec répartition des tâches et planning de rendu, le studio Jotim poursuit son traintrain (c’est un jeu de mot) d’un album tous les 4 mois. Petit à petit, on se prend d’affection pour cette série « pas comme les autres », même si graphiquement, un manque d’identité certain fait toujours défaut. A contrario, sa grande force se trouve dans les sujets abordés par cet univers d’anticipation, toujours cohérents et intéressants, qu’ils soient politiques, techniques ou sociaux. Chaque album illustre une aventure de Lien Rag le glaciologue, dans un futur post-apocalyptique glacial peu ragoûtant. Bien sûr, il parait indispensable soit d’avoir lu les précédents volumes, soit de connaître d’emblée l’univers mythique du romancier GJ Arnaud. Ici, pour la première fois, une solution est avancée pour que la terre retrouve les apparats que nous lui connaissons. Or, étant donné que cela signerait la fin des Compagnies ferroviaires (et de la série), on n’est pas prêt de la voir aboutir… pour le plus grand plaisir des fans (rappelons que le roman-fleuve d’Arnaud couvre quelques 15000 pages !). On imagine néanmoins que cet espoir entretiendra dorénavant l’intrigue. Nous quittons Lien, tandis que la rébellion des Roux semble enfin s’amorcer…