L'histoire de la série :
La terre dans un futur peu reluisant : étouffée de poussière suite à l’explosion nucléaire de la lune, la surface de notre planète s’est recouverte d’une épaisse couche de glace. L’humanité s’est alors réorganisée sous des dômes de verres, reliés par un formidable réseau de voies ferroviaires. Le règne de la compagnie des glaces a commencé…
L'histoire :
Le glaciologue Lien Rag, fugitif réfractaire au système, a été recueilli par Kurts le pirate, un humain à demi-roux. A bord de sa locomotive mi-technique mi-organique, Kurts et sa bande défient les autorités à la manière des flibustiers du XVIIIe siècle. Les militaires ont beau envoyer des croiseurs lourds, la machine de Kurts a plus d’un tour dans son sac et libère les voix sans faire de détails, allant parfois jusqu’à menacer de détruire Eiffel Station (ce qui reste de Paris !) pour conserver sa liberté. De son côté, Yeuse veille toujours sur Jdrien, le fils de Lien à moitié roux. Mais le cabaret roulant Miki au sein duquel elle est danseuse, est désormais sous occupation des cavaliers mongols. A la tête de ces terrifiants sibériens, le pudibond lieutenant Oude est choqué par le spectacle avilissant des filles dénudées. Il tente alors d’imposer des œuvres plus intellectuelles… en vain : les hommes préfèrent nettement les défilés en petites tenues. C’est alors que Jdrien se met à montrer des capacités télépathes stupéfiantes…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Imperturbable, sur le rythme régulier des parutions programmées, le studio Jotim continue son adaptation du roman-feuilleton éponyme de GJ Arnaud. Pas grand-chose de nouveau concernant les méthodes employées de travail en commun : les maladresses des débuts se gomment petit à petit et la série gagne tome après tome en cohérence visuelle et narrative. Le récit est cette fois divisé en deux trames entrecroisées et distinctes. D’un côté, on suit les aventures ferrées de Lien et de Kurts le pirate, redoublant d’ingéniosité et de bluff pour défier les autorités. De l’autre la difficile protection de Yeuse pour Jdrien au sein du cabaret Miki, occupé à présent par une troupe de guerriers mongols pas commodes. Signalons à ce sujet, comme cela est toujours le cas depuis les débuts de cette adaptation, que la couverture (l’illustration du mongol signée Béatrice Tillier) montre une nouvelle fois un décalage de style avec l’apparence des guerriers à l’intérieur. C’est sans doute ici l’une des dernières marques persistante de la rupture graphique incombant au travail en web-studio, d’ailleurs pas foncièrement gênante…