L'histoire :
Après maintes aventures mouvementées, Joachim, Walaya et Erik, les trois conjurés, sont de nouveau en possession des 3 opales que leur a léguées Nostradamus. Au cours de leurs investigations, ils ont également récupéré des ordonnances, incompréhensibles, écrites de la main du savant et prophète. Ils cherchent à gagner Rouen par la mer, où Joachim veut récupérer d’autres ordonnances chez un écrivain nommé Pierre Corneille. Ils sont alors attaqués par un poulpe géant, et font naufrage. Ils sont repêchés inconscients par les hommes du sombre Ezechiel, de la loge Ars Magna, qui les réduit en esclavage. Ils restent ainsi prisonniers durant plusieurs mois. Pendant ce temps, Ezechiel part soutenir un astronome dénommé Galilée, en Toscane, qui s’apprête à renier officiellement ses découvertes devant le Vatican. Mais malgré cette abjuration, la vie du savant demeure en grand danger. Ezechiel lui offre alors la protection de sa loge contre une étude poussée des opales et des ordonnances de Michel de Nostre-Dame. Puis, de retour auprès des conjurés, le diabolique Ezechiel passe un deal avec Joachim, qui accepte : la liberté pour les 3 conjurés, contre la totalité des ordonnances. Durant la traversée qui les rapproche tous deux de Rouen, Joachim en profite pour essayer de comprendre les motivations de la loge et l’essence de la mystérieuse « sentinelle »…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Depuis 3 tomes, les scénaristes Eric Corbeyran et Hamm nous font mariner autour de divers mystères foncièrement accrocheurs : à quoi servent les opales en possession des conjurés ? Quels desseins poursuivent la loge Ars Magna et Ezechiel ? Quelle est la nature de la « sentinelle » ? Qu’avait donc découvert de si précieux Nostradamus, qui lui permit de couvrir de calculs incompréhensibles moult ordonnances ? Et voilà, c’est malin : tout se dévoile là, maintenant, tout d’un bloc, en un quatrième et dernier tome de 54 planches où tout s’imbrique de manière bien commode… Corneille et Galilée, deux personnalités pile-poil contemporaines à l’intrigue, jouent leur rôle dans sa résolution ; la cavalerie arrive toujours à temps ; le méchant Ezechiel est vraiment très méchant ; le secret de Nostradamus est percé à jour (eeet ouaip !). Si le caractère spectaculaire et manichéen de l’épopée n’est plus à prouver, reste que les auteurs s’évertuent tout de même à livrer une conclusion aboutie et (à peu près) cohérente. Bien d’autres auraient botté en touche, laissant à l’imagination individuelle des lecteurs le soin d’en extrapoler la finalité. Néanmoins, l’atout numéro 1 de la série demeure le dessin de Grun, qui offre une nouvelle partition visuelle de haute volée, pas très loin du rendu réaliste d’un Philippe Delaby (Murena…), ce qui n’est pas la moindre des références. Légèrement plus relâché sur la fin, l’artiste aura tout de même frappé fort pour sa toute première série ! On a hâte de le retrouver dans un autre registre…