L'histoire :
Cela fait dix ans, maintenant, qu’Etienne Cazenac a quitté les siens pour les USA et devenir un agent du FBI. En remontant la piste d’un vaste trafic d’alcool, il est arrivé à un entrepôt où il a eu la surprise de rencontrer son ami Fabien et son ancienne maîtresse Louise, épouse de son frère Henri, tous deux espions des services secrets français. Etienne apprend d’elle que cela fait maintenant un an qu’Henri a été assassiné au cours d’une mission, justement dans cet entrepôt. Après une nuit très arrosée en compagnie de Louise et de Fabien, à la fois pour fêter les retrouvailles et faire son deuil, Etienne fait la connaissance du jeune Victorien, fils de son défunt frère. A la tête des trafiquants d’alcool, il retrouve Wolf qui, en fait, n’a pas succombé au combat qui l’avait opposé à Etienne une quinzaine d’année plus tôt. Ce dernier est ravi de revoir surgir cet ennemi, dont il avait complètement perdu la trace. Il organise alors l’enlèvement de Victorien, pour en faire un appât. C’est alors qu’Etienne découvre que Victorien est en fait son propre fils, qui a probablement hérité de ses pouvoirs ancestraux…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La Croix de Cazenac aura connu des hauts et des bas. Démarrant de façon forte impressionnante, la série a pourtant perdu quelques fans en route, la tournure shamanique du scénario étant parfois mal vécue par les lecteurs. Malgré ses défauts, en 10 ans et autant d’albums, la série pourra pourtant se vanter de proposer une épopée originale et plutôt captivante. Avec un timing très maîtrisé, cet ultime album apporte les éléments indispensables qui feront de l’aventure un tout cohérent. Il n’évite toutefois pas son lot d’actions convenues et souvent trop manichéennes. Les auteurs, Pierre Boisserie et Eric Stalner, arrivent pourtant à proposer une fin intéressante, qui ne laisse absolument pas un arrière-goût de « tout ça pour ça », comme c’est le lot de moult séries actuelles. Le travail graphique d’Eric Stalner, épaulé par Siro depuis le dernier album, n’est pas des plus fins, mais il brille par sa clarté et son expression. Les rendus de l’atmosphère New Yorkaise de l’entre-deux-guerres est remarquable et donne consistance à la narration. En bref… une bonne conclusion.