L'histoire :
Dans la mégapole de Tokyo, Ryu est stressé par son travail et par la charge familiale qui lui impose de veiller sur sa jeune sœur depuis le décès de ses parents. Il décide de s’octroyer une semaine de vacances, loin des touristes, dans une destination vraiment insolite. Sur ces critères, une agence de voyage lui propose une petite île volcanique qui, selon la légende, serait interdite aux hommes. Arrivé sur place, Ryu est enchanté : l’île est sauvage à souhait et quasiment déserte. Il entreprend de la découvrir en randonnant, via un long escalier de pierre qui le mène au fond du cratère du volcan. En bas, une vieille femme lui indique un panneau de mise en garde : la zone est effectivement interdite aux hommes. Mais Ryu n’en a cure et décide de s’aventurer plus en amont. Il pénètre tout d’abord dans un splendide jardin secret puis dans une grotte où d’énigmatiques statues de pierres semblent avoir été sculptées par un artiste de génie. Soudain, en touchant l’une d’elles représentant la femme de ses rêves, Ryu se pétrifie, tandis que la jeune femme et sa sœur prennent vie ! Quelques jours plus tard, à Tokyo, Shu sa sœur commence à s’inquiéter de ne pas le voir revenir…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Prévu pour couvrir trois tomes, la danseuse du temps s’ouvre sur une aventure fantastique assez proche de ce que fait d’habitude Florence Magnin. On est ici en plein conte traditionnel asiatique, dans une ambiance onirique dont Jung Henin a le secret – lire notamment la jeune fille et le vent ou Kwaïdan (chez Delcourt). Cette fois, l’artiste co-scénarise son récit avec son épouse Jee-Yun Thot, se concentrant quant à lui sur la mise en scène, parfaitement réussie. Cette histoire de jeune beauté éternelle vampirisant les hommes pour les transformer en créatures de pierres n’est peut-être pas ce qu’on trouve de plus original. Mais elle a le mérite d’être – pour le moment – parfaitement énigmatique, quand bien même le rythme serait-il peut-être un peu lent… comme d’ailleurs la plupart des œuvres signées Jung. Au dessin, Illona (alias Caroline Bartal) met en images sa toute première bande dessinée. Et malgré un trait encore parfois hésitant (notamment sur les visages des personnages), il faut reconnaître que sa première œuvre est fort prometteuse.