L'histoire :
Romarin, l’ainé des enfants de la famille lapin Passiflore, lit à haute voix une incroyable histoire de pirates et de trésor, à l’attention de ses frères et sœurs. L’engouement généré par cette histoire est discrètement remarquée par le père de famille, Onésime, qui rebondit aussitôt l’histoire terminée. Il leur annonce que leur famille a un ancêtre pirate, Patèle Passiflore, qui fit carrière à bord de la Carotte indomptable. Selon la légende, il aurait pris sa retraite dans la région et aurait même caché son trésor du côté de l’anse de Miséricorde, à deux pas de chez eux… Mais jamais personne, pas même les taupes, ne l’a jamais trouvé. Les petits lapins sont subjugués par cette annonce, mais il est l’heure d’aller au dodo. La nuit venue, une ombre rieuse sort de la maison avec un paquet en mains… puis revient quelques temps plus tard, toujours en gloussant. Le lendemain, au petit déjeuner, Onésime propose à ses enfants une promenade du côté de l’anse de la Miséricorde. Les cinq lapinots sont évidemment enchantés de pouvoir partir sur la zone du trésor ! Or, sur une petite plage en bordure de rivière, le pied de papa lapin bute sur une bouteille semi-enterrée, dans laquelle les enfants trouvent… la carte du trésor de Patèle Passiflore ! Ils s’apprêtent à se lancer dans la quête lorsque soudain, les lointains cris de secours de tante Zinia mettent en alerte Onésime. Le père de famille retourne à toutes pattes à la maison…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On a beau en connaître par cœur la structure et les ressorts : les histoires de pirates et de Chasse au trésor fonctionnent toujours merveilleusement bien. Un grand merci d’avoir initié la voie, monsieur Robert Louis Stevenson ! Pour le troisième opus des aventures de leur adorable famille Passiflore, Loïc Jouannigot et Michel Plessix s’emparent donc sans vergogne des paramètres clé de cette thématique. Passée la séquence d’introduction, qui fait croire un temps à une transposition au XVIIIème siècle, ce sont bien nos bambins et notre paisible coin de verdure que nous retrouvons comme d’ordinaire, pour une gentille supercherie menée par… (spoiler) le père de famille, afin de faire rêver ses bambins. Mais leur quête prendra une tournure clairement moins épique et plus dangereuse, dès lors qu’elle sera perturbée par un imprévu importun… Cette trame narrative fonctionne d’autant mieux qu’elle s’accompagne du dessin toujours aussi mignon de Jouannigot. Les personnages trognons évoluent dans des paysages enchanteurs (moulin en ruine, rocher du perroquet, arbre des pendus…) et s’accompagnent d’une colorisation lumineuse et champêtre. Ce genre d’aventure a tout pour émerveiller les enfants… et leurs parents.