L'histoire :
Sur le chemin de l’école, Tigibus et son frère font une pose pipi (le jus de pruneau est visiblement diurétique). Du haut d’un arbre, trois garnements du village voisin de Velran les insultent copieusement, en traitant notamment tous ceux du village de Longeverne de « couilles molles ». Quand ils racontent cette provocation dans la cours de l’école, leur chef Lebrac propose l’entrée en guerre… adoptée à l’unanimité. Premièrement, Lebrac d’un interrogatoire d’Histoire (désastreux) au tableau pour piquer une pleine poignée de craies au maître. Deuxièmement, la nuit suivante venue, une dizaine de gamins de Longervene se réunissent pour une expédition commando dans les rues de Velran. Tigibus est le seul à se sacrifier, pour détourner sur lui les aboiements du chien du père Miraut. Pendant ce temps, les autres vont jusqu’à la porte de l’église et inscrivent en gros caractère : « Tou lé Velran son dé paigne cul ». Satisfait de leur forfanterie, ils s’en retournent se pieuter chez eux sans un bruit…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Deux films sortent en salle en même temps… et 3 éditeurs de BD en font de même, pour célébrer comme il se doit l’entrée dans le domaine public du roman culte de Louis Pergaud, La guerre de Boutons. Cette version-ci, réalisée en solo par Olivier Berlion, couvrira 2 tomes (le tome 2 est annoncé pour mars 2012). Berlion renoue ici avec un style graphique plus enfantin – plus simple et donc plus rapide à produire également – proche du trait qu’il utilisait pour Le cadet des Soupetard. Cette griffe est en parfaite adéquation avec le registre de l’histoire, qu’on commence à connaître par cœur, à force d’adaptations… Rappelons que cette histoire de « guerre bon enfant » entre gamins de villages rivaux fut surtout rendue populaire en 1962 par le film d’Yves Robert, dont la réplique culte de Tigibus a traversé les générations (« Si j’aurais su, j’aurais po v’nu »). Notons que la présente transposition BD demeure assez fidèle au roman de Pergaud, et accessible aux enfants (disons) à partir de 8 ans (sous condition de leur expliquer l’injure « couille molle »…).