L'histoire de la série :
Dans l’Amérique des années 60, Alex Poliac, un ancien espion communiste, est traqué par ses anciens amis du KGB. Leur objectif vise à supprimer tous les agents dormants le long de la route 66…
L'histoire :
Alex Poliac est un agent soviétique infiltré sur le territoire américain à l’époque de l’impitoyable chasse aux communistes (les années 60). A la mort suspecte de son épouse, il pressent un immense danger et prend la tangente en douce avec son fils Jimmy. Il s’aperçoit qu’il est en effet traqué par le FBI mais aussi, et surtout, par ses anciens amis du KGB. Ces derniers ont décidé de supprimer tous leurs agents dormants jonchant la mythique route 66, qui traverse 8 états américains. Un tueur professionnel commet alors les crimes, en se faisant passer pour un pseudo serial killer qui grime ses victimes en clown. Après avoir échappé à ses poursuivants dans l’Illinois, Alex refait sa vie dans le Missouri, sous une nouvelle identité, en tant que vendeur dans la quincaillerie de Newtown. Il en profite pour surveiller régulièrement la demeure d’Holowitz, un autre agent communiste, persuadé qu’il est la prochaine victime du clown meurtrier. Et en agent très professionnel, il séduit même sa fille pour mieux l’approcher, au besoin… Jimmy sera pourtant le premier à repérer le tueur, de manière tout à fait fortuite. Alex révèle alors immédiatement sa couverture pour sauver Holowitz…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Deuxième album, deuxième état traversé par la route 66 : le Missouri. Dans le premier volet, Eric Stalner faisait tout un mystère des traques croisées dont ses héros (père et fils) sont l’objet. La mécanique désormais éventée, l’auteur peut à présent s’en donner à cœur joie côté suspens. Moins mystérieux, ce second volet est aussi plus intense. Ce road-movie s’appuie sur la paranoïa ambiante des années 60, un canevas d’espionnage symptomatique de la seconde moitié du XXe siècle : la « chasse aux sorcières » du sénateur Mc Carthy. Mais il porte pourtant peu l’accent sur les aspects politiques. En revanche, dans le tome 1, Alex tuait de sang froid. Dans ce nouvel opus, il use de séduction pour mieux approcher une famille. Ce héros bien peu vertueux est sans doute l’un des aspects les plus intéressants du thriller. Cette histoire est aussi (et surtout) l’occasion pour Stalner de mettre son immense talent artistique au profit d’une période propice aux circonvolutions romantiques. Qu’il s’agisse de belles américaines ou de vieux pick-up, de villas résidentielles ou de cabanes abandonnées, son trait épouse les sixties à merveille. C’est élégant, divertissant, habilement rythmé… bref, vraiment pas de quoi bouder son plaisir ! Prochain arrêt : le Kansas…