L'histoire :
La famille Smala se compose d’Odilon et de Suzy, mari et femme, et de leurs trois enfants : Ronald, l’aîné, un garçon plutôt mou, Magali une jeune fille extravertie, et Arthur, le petit dernier. Celui-ci essaie à longueur de journée de devenir un rappeur rebelle et violent dont l’enfance aurait été traumatisante. Mais ses parents sont conciliants à son propos et le soutiennent quelque soient ses bêtises, ce qui, au final, l’exaspère. Les parents sont mis à rude épreuve lorsqu’ils voient Ronald main dans la main avec un autre garçon. Magali les rassure en leur disant qu’il est dans la normalité d’être gay… sauf lorsque le petit copain en question est celui qu’elle a dragué ! Ils l’acceptant avec le temps, mais lui attribuent tout de même une cavalière lors d’un mariage de famille qui n’a pas les idées très larges. Suzy découvre également les joies vidéoludiques grâce à un jeu vidéo où elle se recréé un avatar d’elle-même, et sur lequel elle passe énormément de temps, au point d’être totalement accro. Odilon ne voit pas les choses ainsi… Lorsque sa femme déclare vouloir embrasser le Bruce du jeu, il réagit en se créant lui aussi.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La Smala connait un rythme de parution extrêmement soutenu cette année : ce volume 8 est le 2e à sortir ! On y découvre le quotidien d’une famille en proie aux mœurs et aux événements du moment. Le scénariste Thierry Robberecht, que l’on connaît entre autre pour l’excellente série L’ennemi, rebondit en effet sur l’actualité. On découvre notamment une utilisation étonnante de la console Wii de Nintendo®, qui sert à Odilon de défoulement mais aussi du jeu Second Life® qui fait perdre pied à Suzy. On note également que l’auteur aime parler de sujets plus sensibles comme l’homosexualité et son acceptation par la famille. Les dessins de Marco Paulo (qui réalisait auparavant Zack et Willie avec le même Robberecht, dans Spirou Magazine) sont anguleux et restent assez personnels dans l’univers sclérosé du dessin humoristique. Pour autant, ce qu’on retiendra de ce 8e épisode, ce n’est pas la particularité de ce trait, mais plutôt l’humour déployé par le scénariste qui n’arrive jamais (ou très peu) à nous faire rire. Certes le résultat est loin d’être ennuyeux mais le fait de trop cibler son lectorat (les ados) en fait perdre son centre d’intérêt. Tant pis…