L'histoire :
Il était une fois… Harry Mickson. Harry Mickson, la mascotte des éditions Futuropolis, vous le remettez ? Oui, Harry Mickson, le gars né d’un croisement entre Mickey et… Mickey en fait, mais en plus gros. Parce que sa marque de fabrique deviendra la marque de fabrique de sa créatrice : le gros nez. Bref, revenons à nos moutons. Il était une fois donc Harry et les éditions Futuropolis qui naquirent à l’orée des années 70, un jeudi rue du théâtre à Paris XV. C’était alors une librairie tenue par un certain Robert Roquemartine qui fit tout avec « sa bite et son couteau ». Ce tout, il allait le léguer à quatre jeunes amis qui n’y connaissait encore rien, mais rien, à la BD. Parce qu’alors, la librairie était la seule spécialisée en la matière dans toute la capitale. Il fallut donc apprendre ce qu’était une bande dessinée (même si on en avait lu par ailleurs), qui la faisait et comment on la vendait. Heureusement, Robert était resté donner un coup de mains à Florence, Etienne, Jean-Pierre et Jean-Claude. Les semaines passent, le métier rentre et les brocantes n’ont bientôt plus de secrets pour nos amis volant enfin un jour de leurs propres ailes, un logo et une devanture relookée : l’aventure de vingt ans peut vraiment commencer…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On vous explique aujourd’hui qu’il faut pour monter sa boîte un « business plan » et des reins en béton, une enquête de faisabilité en amont et un soutien de tous les instants et intervenants. Pourtant, à l’orée des années 70, une bande d’amis se lançaient dans une aventure qui allait durer 20 ans au moins, muant pour perdurer encore. Cette aventure est celle de Florence Cestac et de ses amis qui, un beau jour, reprirent une librairie devenue maison d’édition : les éditions Futuropolis. 1972 – 1994 : Plus de 20 ans d’histoire et d’anecdotes croustillantes croquées par la plume de la dessinatrice au « gros nez ». Des réflexions sur Giraud (« il ne dessine que des cow-boys ! ») à La véritable histoire du soldat inconnu signé d’un presque inconnu alors dénommé Tardi, en passant par le premier festival d’Angoulême et le « paquet-châtiment » adressé aux mauvaises langues, les souvenirs s’étalent sur des pages avec délice et/ou curiosité, selon. De curiosité il est aussi question avec des objets comme Les dépoteurs de chrysanthèmes signé de J-M. Rochette, dont l’intrigue débutait en couverture et finissait sur la quatrième pour ne laisser que le dos à la préface de M. Veyron ! De personnages, cette Véritable histoire en regorge de même, de Franck Margerin à Baudoin. Florence Cestac sait après tout de quoi elle parle, et c’est sans doute à la fois l’atout et la limite d’un titre qui comblera la nostalgie de certains, mais ne divertira que beaucoup…