L'histoire :
Cette intégrale de Lauzier reprend 4 albums phares de Lauzier, parus entre 1978 et 1992 :
La course au rat : Lors d’une soirée, Christian croise Jérôme, un ancien pote. Les deux hommes ont emprunté des voies totalement différentes : l’un est, marié et cadre à la Défense, l’autre est célibataire et comédien à la petite semaine. Ces retrouvailles vont faire des étincelles...
La tête dans le sac : Jean, 50 ans, travaille dans la pub. Son péché mignon : les petites minettes. Il a repéré Éva, 20 ans. Qui sait où cette jeunette va le mener… Jusqu’à perdre tous ses repères ?
Souvenirs d’un jeune homme : Michel Choupon est un jeune homme en révolte contre la société et son père. Un jour, il croise la belle Salima et en tombe amoureux. Qui sait ce que va lui apporter cette rencontre fortuite…
Portrait de l’artiste : Michel, décorateur de théâtre, est obsédé par Madeline, une comédienne avec laquelle il travaille. Quittera-t-il femme et enfants pour elle ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avant d’être scénariste et réalisateur de cinéma (on le connaît pour l’excellent Mon père, ce héros, avec Gérard Depardieu et Marie Gillain), Gérard Lauzier était un dessinateur humoristique pour Lui, Paris-Match, France-Soir ou Le journal du Dimanche, avant de se lancer dans la BD avec Lili Fatale et Tranches de vie. Dargaud a la bonne idée de réunir en intégrale quatre albums emblématiques de l’auteur décédé en 2008, qui aurait eu 85 ans cette année. Obsédé par le zoo humain, Lauzier s’attache à décrypter les travers de ses congénères. Les rapports hommes-femmes, les frustrations masculines, les femmes fortes et séductrices, l’ado qui vit des expériences qui feront de lui un homme, l’artiste en panne créatrice... sont autant de thèmes multiples que Lauzier aborde ici avec, toujours, un humour mordant et des dialogues bien sentis. Il flingue tous azimuts, sans retenue, en balançant du vitriol à tout va. Même si Souvenirs d’un jeune homme se perd dans la gaudriole, l’ensemble est un parfait focus sur une période pittoresque, à des lieux d’aujourd’hui où l’on est tenu de faire tout ce que l’on dit ou fait, de peur d’être la risée des réseaux sociaux. Cette intégrale est aussi la possibilité de (re)découvrir un dessin à l’image de ces années : plein de générosité graphique, à l’image de ce que faisait Bretécher.