L'histoire :
Victor n'est pas très bon à l'école, mais il est très doué pour parler mécanique avec son père. Il est aussi musicien dans un groupe de rock, la Chignole. Ses amis, deux jumeaux, l'accompagnent : Etienne à la batterie, Marcel à la basse. Et puis il sait qu'il peut compter sur son fidèle ami Haïçam. Il est passionné d'échecs, mais Victor n'y a jamais rien compris. Ensemble, ils se gavent de loukoums. Victor s'entraîne avec la Chignole pour proposer des musiques lors de la fête du collège, mais cela semble mal parti... Leur professeur n'apprécie pas vraiment ce genre de musique, qu'il trouve atroce. A la rentrée scolaire, Victor et ses amis se retrouvent pour faire le point. Les jumeaux ne seront pas dans la classe du collégien, mais il sera avec Haïçam. Or en arrivant dans la salle, celui-ci s'installe tout au fond. Et Victor se voit attribuer une place à côté d'une jeune fille rousse qu'il ne connaît pas, et qui s'appelle Marie-José. Victor n'imaginait pas que cet instant définirait son avenir pour les prochains mois, que cette rencontre serait décisive. Les adolescents vont sympathiser et apprendre à se connaître. Il se trouve que cette violoncelliste virtuose, absolument douée dans tous les domaines, a besoin de lui pour une mission très spéciale, et top secrète.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Joris Chamblain (Les carnets de Cerise, Sorcières sorcières) et Anne-Lise Nalin (Journal d'un enfant de lune) adaptent en BD le roman à succès Le cœur en braille de Pascal Ruter, qui avait précédemment été adapté au cinéma. Nous allons suivre deux adolescents, un garçon et une fille, que tout semble opposer, tant dans leur façon d'être que dans leur façon de penser. Et pourtant, ils vont chacun avoir besoin l'un de l'autre à un moment donné, et ils vont se faire confiance, s'apprivoiser, pour se soutenir mutuellement. Forcément, ces rapprochements feront naître quelques sentiments ! L'histoire est prenante, on s'attache instantanément aux personnages, que l'on souhaite voir s'épanouir, surmonter leurs difficultés pour trouver l'apaisement. Ils possèdent cette normalité qui facilite l'identification. Victor entrera dans l'univers de Marie-José, et inversement. Ils s'enrichissent mutuellement de leurs différences. Les illustrations collent parfaitement au récit. Le trait doux s'adapte au public-cible adolescent, il mélange une certaine nostalgie avec une pointe de modernité. Le dessin exprime la tendresse du propos, la beauté de l'histoire. La bande dessinée reste très fidèle à l'esprit de l'œuvre originale et s'apprécie aussi bien en première découverte du texte, qu'en lecture additionnelle au roman. Une romance adolescente touchante, sans chichi ni extravagance.