L'histoire :
1307. La commanderie du temple est attaquée par la garde royale, au nom de l’Inquisition. Tous les templiers séjournant dans cet édifice sont arrêtés, ce qui marque la fin de l’Ordre des Templiers. Un peu plus tard, le maître des Templiers est torturé par le roi et ses suppôts pour connaître le lieu où se trouve le trésor des Templiers… de nos jours, on est toujours sans nouvelles des objets volés au Museum of Art de New York. Gus Waldron, l’homme blessé par balle et arrêté par le FBI, a été retrouvé mort dans sa chambre d’hôpital, suite à une injection létale. Dommage, car c’était la seule piste crédible. L’enquête est au point mort. Mais grâce à son flair légendaire, l’agent Sean Reilly se met sur les traces d’un des acolytes de Waldron : Branko Petrovic. Cet ex-flic viré de la police pour avoir été pris la main dans le sac, travaillait à Battery Park, là où se situe la police montée de New York. Expert en chevaux, il réside actuellement à Twin Lakes Stables and riding club, Westchester County. Sur place, l’agent Reilly trouve le suspect mort, piétiné par une horde de chevaux qui voulaient s’échapper des box pris par les flammes. De son côté, Tess Chaykin continue ses investigations et tombe sur un article intéressant en feuilletant une documentation sur les Templiers. Un nom retient son attention : William Vogel…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A chaque fois qu’une série traite des templiers, on a toujours la crainte légitime d’une sempiternelle quête de trésor fantasmé débordant d’or et de joyaux. Ici point de rubis ou de diamants, juste un manuscrit. Un simple manuscrit qui ne doit pas tomber entre de mauvaises mains et qui, s’il était révélé au grand public, changerait la face du monde. Un livre tout aussi important que les 4 évangiles ? Adapté honteusement en téléfilm par HBO au Etats-Unis et diffusé par M6 en décembre 2009, l’ouvrage de référence de Raymond Khoury méritait une adaptation digne de ce nom (Khoury a tellement peu apprécié la série télé avec Mira Sorvino, qu’il a éteint sa télé au bout de 10 minutes !). Heureusement, Dargaud a laissé carte de blanche à Khoury qui signe lui-même l’adaptation de son livre. Pour notre plus grand plaisir de lecteur ! Dans ce second tome, l’intrigue prend toute sa dimension. L’encodeur volé au Museum permet de décrypter le manuscrit, qui est l’objet de toutes les convoitises (William Vogel l’a dérobé pour le traduire, alors que l’Église cherche à s’en emparer). Khoury n’a pas perdu de sa verve en l’adaptant en BD et ne gardant que l’essentiel. Son texte est sublimé par le dessin sans fausse note et habilement maîtrisé de Miguel Lalor, assisté par Daniel Oliveira. Cet auteur d’origine brésilienne, découvert par Leo (lui aussi auriverde), possède un sens certain des proportions et des détails. Ce qui lui permet d’être aussi à l’aise dans des séquences d’action (quand l’agent Reilly poursuit le meurtrier de Petrovic dans la forêt), que dans des scènes contemplatives (quand Tess Chaykin rencontre et William Vogel au Green Wood Cemetery). A mi-chemin de l’histoire (la série comportera au final 4 albums), on multiplie les hypothèses sur la véritable nature de ce manuscrit. Dire qu’il va falloir attendre 2 ans pour en connaître l’épilogue... A moins de lire le pavé de Raymond Khoury, également vendu dans les bonnes librairies.