L'histoire :
La destinée de Colin Tranchant, le tailleur de pierres, est des plus confuses. Après un périple errant qui le mit mainte fois en danger de mort, Colin s’est retrouvé à l’église de Ligugé où git le tombeau de Dame L’Alouette dans laquelle il a retrouvé un livre précieux. Convaincu que toute la série de meurtres qui vient d’avoir lieu pour tenter de s’emparer de cet ouvrage a quelque chose à voir avec la famille qui l’a recueilli quand il était jeune, il décide de rejoindre ses parents adoptifs à Bourges pour tirer l’affaire au clair. Auparavant, Jéromine lui dévoile un secret qu’elle tient de son père : derrière le confessionnal de l’église de Ligugé se trouve une marque : la marque des loups, celle-là même qu’utilise Colin pour signer ses œuvres. Derrière cette marque il découvre alors un coffret qui contient un message : « au vrai loup qui se sera fait connaître, ce viatique pour aider à la recherche de la pierre parfaite ». Pendant ce temps, Cœur de Bourges, qui détient toutes les clés de ces secrets, se fait poignarder dans la rue… Ailleurs, Brinquepierre la Vendée poursuit sa route pour retrouver cet usurpateur de Colin Tranchant qui lui a pris son nom, sa marque et son héritage…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Daniel Bardet clôt ici l’énigme de la série du Maître de pierre en déliant des nœuds de mystères bien serrés, laissés ça et là au long des trois premier tomes. Ce dernier opus gagne en cohérence et on finit par se faire aux discours patois transcrits, qui se font heureusement maintenant plus discret. Il sera pourtant à l’image des précédents : confus et plutôt difficile à suivre. Et ce ne seront pas les planches de Jean-Marc Stalner, au découpage original oscillant entre le génie et l’aléatoire, qui aideront à la compréhension du récit ! Le trait du dessinateur rappelle pourtant les séries plus classiques dans la lignée de Jacques Martin tout en proposant un style plus moderne et plus agressif. Bien que l'usage de l’artifice fantastique employé dans cette œuvre reste largement à démontrer, on se laissera toutefois raisonnablement séduire par ce récit aux couleurs historiques et à la trame finalement bien construite. Le tout trouvera ses fans, sans aucun doute mérités, auprès des lecteurs avertis.