L'histoire :
Oscar est un peu groggy par l’affaire des canards boîtes à musique. Sa compagne, Edith, a subi un choc suite à la révélation de son père… qui n’était pas son père. Un faussaire international comme papa, au lieu d’un attachant syndicaliste ferroviaire. Elle s’apprête à rentrer en maison de repos, et Oscar va confier Clémence-Alice à son père, l’ex d’Edith, Michel. Celui-ci, ornithologue, va éclairer Oscar sur la plume mystérieuse qu’il a trouvée. C’est une plume d’ara d’Amazonie, un ara probablement centenaire, et dont Oscar déduit qu’il a été dérobé par Le Fâcheux, qui porte décidément bien son nom, à Emil Schmutz, le fantasque faussaire. Mais l’enquête avance. Patafoin a fait parler la bande récupérée dans le canard de la psy, madame Suquet, qui parle de douze, bientôt treize, « enfin réunis ». Petit à petit, Oscar recolle des morceaux. Mais un inspecteur bizarre, aux méthodes douteuses, le suit : Lépidon en sait beaucoup plus que ce qu’il en l’air…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Difficile, très difficile d’entrer dans cet album verbeux, extrêmement touffu. Mais une bonne nouvelle par rapport au premier tome : le rythme est nettement plus soutenu. Les rebondissements sont nombreux, et ce fils caché de Tintin et de Nestor Burma qu’est Oscar mène bien sa barque. Il avance régulièrement dans son enquête, bien aidé par les évènements extérieurs, comme son aîné à la houppette. Mais il est aussi souvent ballotté par la vie et par la police qu’il n’aime guère, comme un des héros préférés de l’un de ses papas, Jacques Tardi, même s’il est moins cynique et désabusé que Burma. Bref, ça bouge, et du coup, on accroche, malgré les innombrables dialogues et grâce notamment à la richesse culturelle étalée tout au long de l’album. On se prend au jeu de cette histoire truffée de références, où le dessinateur Stanislas Barthélémy s’amuse lui aussi à quelques clins d’œil, comme ce recueil de Trondheim dans les rayonnages de la psy. Le trait simple et les couleurs agréables de Barthélémy permettent de se concentrer sur l’intrigue qui n’est finalement pas si complexe. Et à la relecture, on peut s’amuser à retrouver les cadeaux cachés et les références…