L'histoire :
Depuis l'ouverture du coffre à Zurich, Jay a la confirmation que son père était impliqué dans une enquête secrète aux dimensions mondiales. Ses deux gardes du corps, la très jolie Jacky et le terrifiant Eytan, lui ont sauvé la vie a plusieurs reprises, sans qu'il comprenne encore tout à fait pourquoi on a voulu sa mort. En route avec ses deux compères, les souvenirs de son enfance remontent et commencent à prendre du sens. Ce père qui disparaît du jour au lendemain n'a pas simplement abandonné sa femme et son fils. Il les a protégés en s'éloignant d'eux définitivement. Une citation manuscrite au dos d'une carte trouvée dans le coffre de la banque suisse met l'équipe sur la route d'une librairie de Zaventem, dans la banlieue de Bruxelles. Lors d'une pause dans une station service dans l'Est de la France, le répit prend fin lorsque trois hommes armés tentent une nouvelle fois de neutraliser Jay et ses compagnons. Ils s'en sortent grâce à Jacky qui fait preuve d'un sang froid hors du commun – et Eytan, d'une capacité de réaction époustouflante. Mais un coup de fil à Bernard va leur réserver une nouvelle et terrible surprise. Leur adversaire continue de semer la mort autour de lui, dans une course contre la montre aux enjeux encore imprécis. Quel est le lien avec les expérimentations terrifiantes du professeur Bleiberg sous le régime nazi ? Pourquoi l'épidémie mortelle qui ravage le Mexique leur parait-elle étroitement liée à leur quête de vérité ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On reconnait dans les ramifications multiples de cette aventure en trois tomes les caractéristiques des romans d'espionnage à succès. Une multitude de personnages violents et fascinants, des enjeux mondiaux aux contours de complots, et une histoire d'amour qui s'esquisse entre deux personnages qui frôlent la mort chaque jour. Tout le travail de Serge Le Tendre consiste à découper cette intrigue en moments forts qui se succèdent, sans perdre le lecteur avec des informations inutiles. Le scénariste expérimenté s'en tire remarquablement bien, nous laissant deviner les moments où l'auteur du roman a probablement donné plus de temps à ses personnages, comme la scène de dialogue dans la voiture sur l'autoroute. Ce deuxième épisode est aussi riche en action qu'en révélations sur les origines du projet Bleiberg, et le dessinateur Frédéric Peynet emporte le tout dans un style réaliste de très haute volée, aux couleurs prononcées. Le duo, qui a déjà réalisé ensemble Les vestiges de l'Aube adapté du même David Khara, récidive avec encore plus de maîtrise. Le suspense ne faiblit pas un seul instant, les scènes d'action sont percutantes, et les personnages au cœur du danger nous sont de plus en plus proches. Tous les ingrédients pour attendre en trépignant et plein de confiance un dernier volume prometteur.
