L'histoire :
L’aboutissement du fameux protocole d’expériences qui a conduit 12 personnes à se retrouver enfermées sur une plateforme en pleine mer, semble toucher à sa fin. Le résultat attendu par le Dr Kresse et son équipe se dessine peu à peu. En particulier, ils ont réussi à identifier « l’hôte » en la personne d’Isabel. Reste à comprendre ce qu’elle abrite réellement. Quelle est cette idée dont il faut absolument éviter la prolifération virale, telle une incurable maladie ? Pour le savoir, Isabel doit subir une nouvelle batterie de tests, en particulier un examen fait par l’ordinateur surpuissant qui semble mener les débats depuis le début. Pendant ce temps, les autres unités s’agitent. Elles semblent en effet déterminées à passer à l’action. Elles pourraient même bénéficier de la complicité d’un des gardiens, voire d’un nouveau venu parmi les détenus : le Dr Mark…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ultime apnée dans ce thriller d’anticipation scientifique, ce quatrième volet tente de répondre aux multiples interrogations si parfaitement assénées depuis l’ouverture de la série. Quid de ces 12 kidnappings ? A quoi doit aboutir cet étonnant protocole d’expériences ? Qui en tire réellement les ficelles ? Quel est l’exact rôle de chacun ? Et surtout – le ressort empathique ayant fonctionné – quel sort est réservé à nos cobayes et à Isabel – l’unité 4 rebelle – en particulier ? Difficile de trouver à redire sur la manière de faire, tant l’exquise tension habilement mise en scène fonctionne jusqu’au bout. Rien à objecter sur la conclusion en elle-même (et l’ultime pirouette qui en équilibre les éventuelles déceptions) bouclant l’affaire au tempo des thématiques soulevées. Mais on ne s’empêchera pas de regretter la masse de théories scientifico-psycho-philosophiques ingurgitées, pour au final des révélations soulignant le maigre intérêt de l’intrigue stricto sensu. Cette trouvaille de l’idée virale, pourquoi pas... Cette réflexion sur le libre-arbitre et ses manipulations (ou ses tentatives ?) ou le contrôle des individus par la classe puissante, admettons… Mais au bout du compte, reste le sentiment d’avoir vu principalement s’étaler un exercice didactique et touffu, impeccable pour asseoir une atmosphère anxiogène, mais orphelin d’un véritable rebondissement. Aucune déception pour autant : l’accroche a fonctionné à plein turbo, servie par un panel de protagonistes ciselés et confié à un dessin photo-réaliste efficace.