L'histoire :
Aux Ravenelles, le temps file. En 10 ans, il s’est passé pas mal de choses ! Monsieur Henri s’est cassé le col du fémur et Loupiot a eu la cataracte. A la maison des Larsinet, Pupuce a grandi et les chatons aussi. Manu travaille sur son album graphique, Plast. Manu a un petit souci avec Mariette : elle est grognon… Il espère qu’elle n’est pas encore enceinte ! Cet événement réveille chez Manu quelques questionnements sur son histoire personnelle. Madame Montemont, la vieille voisine, est désormais connectée grâce à son Samsong à commande vocale. Quant à Philippe, l’éditeur adjoint de chez Dargaud, accompagné de son totem de Natzi Bonzo, il va se lancer dans un périple intrépide à travers la campagne française pour proposer à Manu un nouveau projet…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On peut dire que certains auteurs savent se faire désirer ! Jean-Yves Ferri ayant élaboré le scénario des derniers Astérix et Manu Larcenet ayant mené différents projets (BLAST, Rapport Brodeck, Valérian, etc.), c’est seulement 10 ans après le dernier Retour à la terre que le duo s’est reconstitué pour un 6° opus. Le moins que l’on puisse dire, c’est que, bien que les années aient passé, la magie opère toujours ! Malgré cette longue absence, on a l’impression que les personnages n’ont pas changé. Cet album est un concentré d’humour et de poésie, qui offre un bon moment de détente et vous file la banane. Les auteurs jouent sur les contrastes entre les urbains et les gens du cru, avec une dérision bienveillante. Même leur éditeur n’est pas épargné et va devoir se frotter au monde « hostile » de la campagne. Manu Larcenet se met également en scène de manière intime et humoristique, avec un personnage décalé qui, à sa manière, vit dans le déni de grossesse de sa femme et se pose des questions liées à l’absence de son père. Chaque strip d’une demi-page est construit avec intelligence et finesse d’esprit. Au dessin, on retrouve Manu Larcenet avec son trait plus léger, minimaliste et tout de même terriblement efficace.