L'histoire :
Le grand-père de Tobias surpasse l’avis de sa maman et l’emmène voir un combat de catch, alors qu’il n’a que 10 ans. Le gamin est immédiatement conquis : ses yeux brillent et il a même le privilège de pouvoir rentrer dans la coulisse à l’issu du spectacle. C’est décidé : quand il sera grand, il sera champion du monde de catch ! Evidemment, en attendant, il faut apprendre, s’entrainer, et tout ça en cachette de sa mère. Il s’inscrit donc à la gym, à la piscine et travaille bien à l’école, sinon son grand-père le prive de sport. Une fois au lycée, il se met à faire de la lutte et en plus, commence enfin le catch, auprès d’un entraineur local incontournable : Eduardo. Consciencieux, travailleur, Tobias montre des dispositions prometteuses. En plus, savoir se défendre, c’est assez pratique pour draguer les filles ! Mais le rythme des études, du sport régulier et des entrainements finit par épuiser Tobias. Il se concentre donc sur ses études et la lutte universitaire et se promet de revenir ensuite au catch. Grace à lui, son équipe remporte le tournoi annuel de lutte : c’est uns star. Il termine ses études, accepte un petit job de vendeur de voitures et reprend avec plaisir l’entrainement de catch avec Eduardo, qui lui propose un premier vrai combat…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le roi du ring est l’un des premiers albums publié grâce à My Major Company BD. La maison-mère des éditions Dargaud (Média Participation) s’est en effet alliée avec MMC, afin de permettre aux jeunes auteurs d’être soutenu par les internautes et de grands éditeurs. Et dès les premières planches, on constate que le public ne s’est pas trompé : cette histoire initiatique de gamin qui décide, enfant, de devenir champion du monde de catch et se donne les moyens pour y parvenir, se dévore littéralement. En cause : souvent agrémenté de la voix-off du jeune « héros », la narration ne perd pas de temps et propulse le lecteur à la suite d’un apprentissage aussi constructif que tourbillonnant. Certes, le sujet du « catch » peut surprendre et rebuter les plus réfractaires à ce sport-spectacle grand-guignolesque. Cependant, à travers son scénario d’une belle maturité, Dimitri Gigault parvient admirablement à en délivrer les ficelles et la substantifique moelle (cadeau bonux : un lexique des prises est fourni en annexe). Dans ce premier tome, les rêves de gamin de Tobias nous emmènent jusqu’au Japon, où il creuse son sillon professionnel et amoureux. Il sera aussi confronté aux règles sociales des triades qui, là-bas, gèrent le catch. Le dessin de Julien Rolland, aux traits stylisé un peu épais, emprunte également une griffe originale, maîtrisée, très douce à l’œil et mâtiné d’une colorisation comme délavée, tournant autour de la teinte ocre. Avec cette première partie de diptyque, ces deux auteurs font une bien belle entrée dans le 9ème art…