L'histoire :
Le Scorpion revient à Rome et il semble bien déterminé à explorer tous les méandres de son passé, jusqu'aux plus noirs. La vengeance est omniprésente entre le pape Trébaldi et son fils (lire le tome 7). Un sentiment froid et venimeux va nourrir et assouvir les passions les plus dévastatrices. Mais Trebaldi, qui tient Rome dans sa poigne de fer, se heurte à un problème de taille. Car gouverner coûte cher et le pontife manque cruellement d'or pour satisfaire ses fidèles. Entre sa vengeance et sa problématique pécuniaire, celui-ci va-t-il se noyer dans son sentiment destructeur ? De nouveaux personnages apparaissent, certains pour aider le Scorpion, d’autres pour le berner : Nelio, le frère de Trebaldi, qui cherche à démontrer à ce dernier que lui aussi souhaite participer au jeu ; la marquise Marie-Ange, désirée par Trebaldi, ancienne amante du Scorpion, et toute dévouée à celui-ci ; enfin, un personnage étrange avec une cicatrice pourrait faire de nouvelles révélations et éclaircir un peu le passé du Scorpion ; enfin Méjai semble enfin prête à tout pour aimer le Scorpion et même à l’aider dans sa quête de vérité. Mais le retour de la marquise va bouleverser cette nouvelle relation et ronger de jalousie la belle. Le scorpion se laissera t-il aussi facilement aveugler par toutes ces passions ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voici enfin le tome 8 de cette passionnante série, 2e tome du second et nouveau cycle, entamé par le 7e album de la saga et le retour bredouille, sans la croix, du héros à Rome. Ce nouvel album placé sous le signe de la vengeance, est toujours signé du tandem régnant en maître sur la bande dessinée de cape et d'épée. Jusqu’à présent, le cardinal Trebaldi imposait son despotisme sur la ville, mais les données commencent enfin à changer. Pour point de départ, le souverain pontife manque d’or pour payer ses moines tueurs. Aveuglé par sa haine envers le Scorpion, Trebaldi est prêt à tout pour corriger son erreur (le précédent tome nous ayant révélé que le Scorpion était son fils). Dans la guerre opposant Trebaldi au Scorpion, apparaissent de nouveaux protagonistes qui vont jouer un rôle important par la suite. Le scénario s’intensifie et chacun tente de s’imposer sur l’échiquier en plaçant ses pions pour remporter la victoire. Les dessins sont aussi bons que dans les précédents tomes : s’il fallait encore le dire, Enrico Marini dispose d’un talent impressionnant. Les esquisses sont précises et détaillées, les traits fins et soignés et ils nous plongent dans l’environnement du Scorpion avec un déconcertant à propos. Le tout est rehaussé par des couleurs recherchées, avec différentes teintes soulignant et transcrivant à la perfection les milieux visités (catacombes, église, rues sombres de Rome, château…). L’histoire déroule, mais on se ne s’ennuie pas un instant, car celle-ci est parsemée d’actions et surtout parce que tous les dialogues ou presque apportent un plus à l’histoire.