L'histoire :
Le redoutable pape Trebaldi fait torturer son propre frère Nélio dans une prison du Vatican, jusqu’à l’intervention de leur père qui réaffirme alors sa toute puissance de patriarche. Ulcéré par cet excès de pouvoir, le pape prend la décision de se débarrasser définitivement de ce père oppresseur et de ce frère encombrant. Ainsi ce dernier ne lui bloquera plus la route à l’héritage de l’immense fortune de cette vieille et influente famille romaine. Pendant ce temps, le Scorpion enquête sur le passé de sa mère. Il veut savoir qui l’a dénoncée à l’inquisition et l’a faite brûler vive. Le Scorpion découvre qu’il est le fils caché du pape et que c’est ce dernier, fou de jalousie, qui a lui-même livré la jeune mère au bûcher. Pour se venger et priver ce tout puissant seigneur de sa fortune, il décide de sauver Nélio Trébaldi qui n’est autre que son oncle. Les deux hommes s’allient donc contre le pape. Au Vatican, les moines guerriers désertent en masse et les coffres se vident. La révolte gronde et le pape aura bien du mal à faire régner l’ordre dans l’épiscopat…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Il est vrai qu’on ne choisit pas sa famille, mais celle là est vraiment gratinée ! D’épiques, les aventures du Scorpion sont devenues au fil des épisodes rocambolesques, pour finir dans ce 9e opus par un franc burlesque. L’ignoble Trébaldi, enfin devenu pape, sombre dans le stupre ; le Scorpion se la joue toujours sans peur et sans reproche ; et Méjaï, la belle gitane, fait office d’amoureuse incomprise. On se promène dans un univers qui reste malgré tout captivant, grâce à la fabuleuse maîtrise du crayon d’Enrico Marini… mais le scénario de Stephen Desberg devient poussif. Visiblement le scénariste ne sait plus quoi inventer pour faire trainer en longueur sa série à succès, ce qui doit aussi aller de paire avec les desideratas de l’éditeur ravi de voir galoper la poule aux œufs d’or. Pour ses dix ans, la série aurait toutefois mérité un plus bel anniversaire. Les fans ne seront toutefois pas trop sévères, tant l’ambiance reste intacte, les décors travaillés, les tenues bien étudiées. Mais non, vraiment, l’intrigue n’y est pas, attention à ne pas faire s’évaporer le charme de cette saga romanesque…