L'histoire :
Pour Laura et Ludo, ce matin est pire que d’habitude. S’extraire de la couette douillette est déjà une épreuve en soi, mais se lever si tôt aujourd’hui relève de la torture. Pensez : il y a pas trois jours, ils bronzaient tous deux sur la plage ! Alors repartir pour une année de galère, voilà de quoi rendre son petit déj’. Allez, quand faut y aller, faut aller ! Le collège et lycée Jules Ferry vient d’ouvrir ses portes. Eh oui, c’est la rentrée… Avec la rentrée, viennent les bonnes résolutions. Pour Ludo, elles seront : plus de walkman en cours, portable éteint, cahiers impeccables, finis les bavardages avec le voisin, bureau, matos, stylos, gomme, crayons, tout doit être nickel ! La seconde est à ce prix. Seulement, la concentration maximale, c’est bien, mais écouter le professeur pour répondre à ses questions, c’est peut-être encore mieux, non ? Sans commentaire… C’est vrai que la plage c’était le pied. Imaginez le tableau : Laura et Ludo rejoignent leurs parents pour 16h30 et se posent à l’écart sur le mètre carré de sable restant. 17h : ils ne sont toujours pas en maillot parce que malgré le soleil, faut croire qu’il fait trop froid. 20h : leurs parents rentrent, le jour commence à décliner. 21h : il fait nuit et alors qu’on les appelle pour manger, Laura et Ludo se changent enfin pour aller se baigner. Ces parents, toujours à stresser !...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Laura et Ludo ont gagné leur place dans le Monde des Ados. Une fois la semaine, sous la plume de Florence Cestac, ils apportent leur joie et leur humeur (bonne ou mauvaise selon) à un ensemble plus grave. Découverts par les amateurs du 9e art lors du tome précédent, ils nous reviennent donc pour une deuxième rentrée. Le trait est celui d’un dessin de presse, caricatural et efficace, recherchant plus l’effet que l’aspect. Esthétiquement, l’album ne présente donc guère d’intérêt particulier. Non, ce sont les humeurs dépeintes qui donnent leur réelle saveur aux 54 planches « gags » y figurant. Frère et sœur, Laura et Ludo s’inspirent de situations vécues et personnages réels, comme toute bonne satire le doit. Le lecteur les reluque au bahut, à la plage, dans leur chambre ou de sortie, soit les divers aspects qui font de nos jours une vie d’adolescent. Car, rappelons l’essentiel, leurs aventures s’adressent d’abord à leurs camarades et en second à leurs parents. L’inspiration étant d’humeur volatile, selon les semaines, le gag mord ou déçoit. Plutôt mord que déçoit cependant. Ainsi, vous sourirez au moins (rirez, espérons le), assurément, et passerez un bon moment. Tout cela ne prétend pas au chef d’œuvre mais au divertissement d’humeur. Sympathique, quoi.