L'histoire :
2099, Hyannis Port, Massachusetts. Le sénateur Edward M. Kennedy reçoit la visite de son petit-neveu, Joseph P. Kennedy III. Le vieux loup de la politique voit en son descendant le futur président des États-Unis. Chose qui rend perplexe le jeune Joseph. Les deux hommes rentrent dans la maison familiale et Edward reprend son récit. Février 1938, Prussia House. Ambassade allemande à Londres. La nomination Joseph Kennedy, nouvel ambassadeur américain, fait grand bruit dans la capitale anglaise. Von Ribbentrop, l'ambassadeur allemand, visionne la biographie de cet américain d'origine irlandaise, marié à Rose et père de 9 enfants. Millionnaire à trente ans. Cet homme d'affaires a été mandaté par le président Roosevelt pour faire le grand nettoyage à Wall Street. Il a même conclu un marché secret avec le fils Roosevelt et les distilleries écossaises pour importer du whisky aux États-Unis. Il a été envoyé à Londres parce que le président craint qu'il ne tente de jeter le grappin sur la Maison Blanche ! Le 1er mars 1938. Jospeh Kennedy et son assistant personnel, Harvey Klemmer, arrivent à Plymouth, dans le Sud de l'Angleterre. L'aventure anglaise commence pour le clan Kennedy.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
« Kennedy ! ». Ce nom de famille, indissociable de l'histoire des États-Unis d'Amérique, est marqué par la tragédie (ou la malédiction), avec les assassinats mystérieux de membres emblématiques, comme JFK ou Bob, abattus pour d'obscures raisons en 1963 ou 1968, laissant la porte ouverte à des théories du complot. Mais l'histoire de cette famille démarre bien plus tôt avec Joseph Kennedy. Infatigable coureur de jupons, homme d'affaires avisé et controversé, cet irlandais pur jus a animé la vie politique américaine, au point qu'un destin présidentiel lui était promis. Le portrait réalisé par Mick Peet balaye dans un style journalistique romancé l'année 1938, annonciatrice d'un conflit d'une année qui va plonger l'Europe et le Monde dans le chaos. Il est foncièrement didactique, mêlant l'Histoire (Anchluss, la nuit de Cristal, le discours de Nuremberg, l'annexion des Sudètes), les grands de ce monde (La Reine Elizabeth, Marlene Dietrich, Lindbergh, Churchill...) et... les controverses du patriarche Kennedy, accusé de bouffer à tous les râteliers (notamment de faire du business avec les nazis). Sans oublier les petites phrases devenues citations mondialement célèbres ! Côté dessin, on est dans la pure ligne claire, avec un graphisme épuré et un encrage épais. Le trait de Varekamp réussit, malgré des personnages figés, à donner du rythme à ce récit sans filtre. Un entrée en matière savoureuse, dont on suivra avec plaisir la suite dans le tome 2. À noter : un dossier intéressant en fin d'album, qui replace le récit dans un contexte purement historique.