L'histoire :
Capital Hill, Washington D.C. 2009, le sénateur Edward M. Kennedy reçoit la visite de son petit-neveu, Joseph P. Kennedy III. Il vient de finir ses études à Harvard et son grand-oncle ne manque pas de lui rappeler les desseins qu’il a imaginés pour lui : la Maison Blanche. Le jeune héritier n’est pas intéressé, mais il lui demande plutôt de lui raconter l’épisode de Munich en 1938. Le vieux Joe est alors ambassadeur à Londres. Avec son ami Charles Lindbergh, ils avaient convaincu la Grande-Bretagne et la France de se plier aux exigences d’Hitler. Joe détestait Winston Churchill. Joe aimait aussi prendre du bon temps et n’hésitait pas à passer deux mois de vacances en plein hiver, dans sa villa de Palm Beach, tandis que le reste de la famille restait dans la grisaille londonienne. Mais le Président Roosevelt lui demande de repartir à Londres. Le 17 février 1938, il retrouve le Premier Ministre Chamberlain au 10 Downing Street. Celui-ci a de bonnes nouvelles. Face à l’effondrement de l’économie allemande, Hitler a choisi de commercer plutôt que de faire la guerre. Joe est perplexe et sollicite des informateurs qui lui annoncent le contraire : Hitler veut envahir la Hollande, exercer des manœuvres militaires en Europe Occidentale et projette de bombarder Londres !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ah les Kennedy ! Ils auront marqué l'histoire du XXème siècle d'une pierre blanche. Mais à quel prix... Autour d'un scénario classique, Erik Varekamp décrypte cette saga incroyable en développant les faits historiques, mais avec une pointe d'humour et de fantaisie, avec une tonalité dans la lignée des comédies américaines des fifties. Il ne prend pas de pincettes pour décrire des personnages sans scrupules. Jack, futur JFK, est dépeint déjà comme un subtil politique, véritable Don Juan, enfilant les conquêtes féminines comme des perles. Joe, le père, est vu comme un filou qui profite de toutes les occasions pour faire du business et lutiner à vau-l'eau. Le dossier développé en fin d'album permet d'apporter plus d'éclaircissements. Pour certains, cet album ne fera que raconter à nouveau ce que l'on sait déjà, tant la vie des Kennedy a été racontée, en long, en large et en travers. Mick Peet pose un dessin ligne claire avec des personnages encré épais et un graphisme simple mais efficace. Le troisième épisode répondra, sans nul doute, aux questions posées à l'ultime page de l'album.