L'histoire :
Eglantine Larticho, une jeune parisienne, travaille comme graphiste indépendante. Elle reçoit l’appel d’un notaire qui lui annonce le décès de son père, Eugène, qu’elle n’a pas connu ou presque. Elle hérite ainsi de sa boulangerie dans le petit village breton de Klervi. Elle n’a pas remis les pieds dans son village d’enfance depuis que son père l’a mis, sa mère et elle, dehors. Elle avait alors 8 ans et depuis, elle ne l’a jamais revu. La voilà partie pour ce village. Quand elle arrive là-bas, il pleut. Elle fonce chez le notaire, bien déterminée à signer puis à prendre le prochain train pour rentrer. Le notaire est un petit homme étonnant, arborant une grande moustache, il a la tête d’un matou. Il commence son explication pour la signature des documents, puis profite de l’occasion pour rappeler à Eglantine la situation économique difficile du village. Une fois l’acte en poche, elle se rend à la boulangerie. Au passage, elle croise un jeune homme qui semble bien la connaitre, un certain Gaël Fougière. Il l’accompagne jusqu’à la boulangerie « Brav Eo »…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Loïc Clément et Anne Montel tissent un récit touchant sur la vie bouleversée d’une jeune femme, Eglantine Larticho. Une histoire construite sur un héritage et la mort d’un père boulanger inconnu ou presque. L’héroïne va redécouvrir son père au travers de ses recettes de pâtisseries et, de fil en aiguille, découvrir moult secrets cachés par sa mère lors de son enfance. Il va s’opérer alors en elle le besoin de changer de vie, de quitter Paris et reprendre la suite de son père dans la boulangerie. Loïc Clément découpe son récit en chapitres, qui ponctuent le déroulé de l’histoire. Huit chapitres aux « goûts sucrés » portent astucieusement le nom de pâtisseries et donnent le fil conducteur de cette histoire qui tourne autour des recettes secrètes du père d’Eglantine. L’amour est aussi présent, il tient une place primordial dans ce récit touchant. La construction d’une nouvelle vie ne peut en effet se faire sans un amour partagé... L’héroïne trouve son bonheur auprès de son ami et amant Gaël. Le dessin d’Anne Montel retranscrit à merveille les intentions du récit. Elle décline ses personnages à l'aide d’un trait simple, parfois naïf, mais sur une mise en scène parfaitement maîtrisée. Simplicité et efficacité exaltent l’histoire d’une fluidité remarquable, ainsi les 145 pages défilent rapidement et l’épilogue nous ramène à une dure réalité... celle de la fin de l’histoire.