L'histoire :
Pour retrouver le trésor de Morgan le spectre, Barbe-Rouge et son équipage doivent entrer en contact avec la déesse vaudou Mami Wata. Or, aucun membre de l’équipe du célèbre pirate ne sait vraiment qui est cette déesse et comment entrer en « contact » avec elle. Barbe-Rouge et son fils Éric décident alors d’aller questionner le gouverneur de l’île de la tortue, Plantu de la Pivardière. Malheureusement, ce dernier ne croit pas à ce qu’il nomme « des superstitions colportés par les nègres » et se montre en sus un peu trop curieux. Après lui avoir demandé d’arrêter de persifler, le chef des pirates préfère donc quitter son bureau et chercher les informations ailleurs. De son côté Concha ; mère du fils d’Éric et ancienne amante de Morgan ; mène aussi des investigations en allant interroger Louane, la tenancière d’un bordel. Après avoir dégagé l’endroit de deux soudards jouant un peu trop les grandes gueules, Concha accepte de devenir la protectrice de Louane si elle lui révèle comment rencontrer Mami Wata. Elle lui explique alors qu’elle compte mettre la main sur un objet qui lui appartient, et ce, au nez à la barbe de l’équipage de Barbe-Rouge. Louane lui conseille alors d’entrer un contact avec un vaudou du nom de Wambu-Noula et de s’adresser à son esclave Blandine pour cela…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour le troisième album des nouvelles aventures du célèbre corsaire, le scénariste Jean-Charles Kraehn lance l'antihéros sur la piste des légendes et mythes vaudous. En effet, Barbe-Rouge et les siens sont toujours sur la piste de la « cassette » de Morgan et le seul indice qu’ils ont est le nom d’une déesse du nom de Mami Wata. Entre enquête et action, cette aventure est plaisante mais se révèle tout de même un peu plus linéaire que le tome précédent. De même, le final pourrait laisser dubitatif certains lecteurs et lectrices. Ça reste néanmoins un tout bon récit de pirates qui divertira les fans du genre. Rappelons que si nous connaissons davantage Barbe-Rouge, Triple-Patte et Baba via les caricatures d’Uderzo et Goscinny dans Astérix, ces personnages ont à la base été créé en 1960 par Jean-Michel Charlier et Victor Hubinon au cœur d’intrigues réalistes. Aux dessins et aux couleurs, c’est toujours Stefano Carloni qui assure la succession de l’univers mis en images par Hubinon. Dans une veine aussi moderne que réaliste, le dessinateur arrive parfaitement à retranscrire les décors paradisiaque tout comme l’univers sombre où évolue les pirates…