L'histoire :
En 1785, en Amazonie, Lord Byron Hastings découvre le trésor qu’il recherchait depuis fort longtemps, celui de Guyanacapac. Restée en Angleterre, sa femme, la séduisante Vivian Hastings, le considère comme mort, et n’hésite pas à partager son lit avec de nombreux gentilshommes, interprétant à sa propre sauce les bonnes mœurs. Ainsi son aventure avec Lord Prisham lui vaut de tomber enceinte. Deux mois plus tard, elle reçoit la visite de son beau-frère et d’un homme étrange nommé Moxtechica. Ceux-ci viennent lui transmettre les salutations de son mari, qu’elle n’a plus vu depuis trois déjà. Ils lui annoncent également que tous les biens du couple doivent être vendus afin de lancer une expédition le rejoignant. Ne souhaitant pas finir dans un couvent, Vivian décide de fomenter un plan pour accompagner les émissaires de son mari et détourner une partie du trésor. Par l’intermédiaire de son médecin, elle rencontre un homme ayant une jambe de bois et se nommant John Silver alias Long John. Contre un tiers du trésor, ce dernier s’engage à lui trouver un équipage à ses ordres. Mais avant, il doit pour le coup se débarrasser de l’armateur choisi par les deux émissaires…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voici venir le retour des pirates, décidemment à la mode ces derniers temps avec Pirates des Caraïbes… et ce nouveau titre, né de l’union du scénariste Xavier Dorison, connu pour son Troisième Testament et Sanctuaire, et du dessinateur Mathieu Lauffray (Prophet). Avec un casting aussi prestigieux et cette superbe couverture, les éléments composant ce Long John Silver ont de quoi mettre en appétit. Il s’agit en effet de découvrir les nouvelles aventures du célèbre pirate du roman L’île au trésor de Robert Louis Stevenson, démarche inquiétante et jambe de bois, qui inspira tant l’archétype populaire. Entièrement imaginée par Dorison, cette aventure propose un prologue extrêmement sombre dans le climat sociétal et les mœurs en vigueur à l’époque. Les couleurs choisies sont à ce propos particulièrement réussies et viennent compléter des dessins pour la plupart maîtrisés en termes de décors et de costumes. Concernant les visages, on dénote malheureusement une baisse de régime à certains moments, rien de grave toutefois. Cette épopée commence de fort belle manière et nous laisse entrevoir dans les trois prochains tomes une aventure de haute voltige. Essai à confirmer !
