L'histoire :
Charlie Zanello dispose d’une année pour découvrir les moindres recoins de Radio France, la radio publique qui englobe : France Inter, France Culture, FIP, France info, France Bleu, France Musique, et Mouv’ ainsi que les orchestres et la salle de spectacle… et tout le reste. Mais par où commencer ? Il ira à l’instinct ! Son badge ne lui ouvrira pas toutes les portes, mais suffisamment pour lui faire découvrir l’essentiel. L’hôtesse d’accueil en poste depuis 20 ans commencera par lui faire visiter les locaux. Ainsi, il apprendra que le bâtiment a été conçu par Henry Bernard et ses équipes, en bord de Seine, loin du métro pour éviter les vibrations et assez près de la Tour Eiffel pour bénéficier de son puisant émetteur. A l’époque, en 1963, cela s’appelait la maison de l’ORTF, inaugurée par De Gaulle qui cherche autant à montrer la grandeur de la France et la modernité qu’à réunir l’ensemble des médias nationaux sous le même toit. Cela représente environ 4000 emplois, et pas que des journalistes. C’est une petite ville dans la ville. On y trouve des centaines de métiers. Il y avait même, à l’origine, un bureau de poste, une banque et un comptoir Air France. Mais tout a disparu depuis… la maison change en permanence.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Nous déambulons avec Charlie Zanello dans les couloirs de la Maison de la Radio, cette vénérable institution de la communication, de l’information et de la presse radiophonique. Une découverte emprunte d’humour et de réflexion personnelle, autour des personnes rencontrées, vraiment attachées à cette maison, passionnées par leur métier et qui se font un plaisir de lui expliquer leur quotidien. Il découvre la Médiamétrie, très attendue tous les trois mois, ou encore l’immense orgue, l’abri anti-nucléaire, le défilé des ministres, les conférences de rédaction aux aurores, les trucs et astuces des techniciens pour gérer les aléas du direct… ce qui lui donne un peu le tournis. Mais pas seulement. Les problématiques sont aussi celles d’une entreprise, certes publique, mais entreprise quand même, avec ses plans d’économie et d’austérité, et les conséquences potentielles qui en découlent. Par exemple : un plan social qui ne dit pas son nom, des déménagements successifs qui bousculent tout, des grèves suivies et soutenues. Le trait de crayon rappelle nettement celui des illustrations de presse : simple, rapide, efficace, puis quelques touches de couleur suffisent. Une bulle d’intérêt jonchée d’anecdotes, pour tous les curieux qui souhaitent découvrir le ventre de ce monument de la culture française et du journalisme.