L'histoire :
Alors qu’elle s’apprête à rejoindre ses amis dans un café, Marion est victime d’un AVC massif. Le médecin qui la prend en charge reçoit ses parents et leur signifie sans détours que la situation est préoccupante. Il les questionne pour savoir si leur fille prenait de la drogue, même exceptionnellement ou si elle a avalé des médicaments ? Les parents répondent qu’à leur connaissance, Marion ne prend que la pilule contraceptive. Le toubib est affirmatif : le responsable, ça ne peut pas être la pilule. Il penche alors pour l’hypothèse d’un accident cardiaque. Un caillot s’est probablement formé et est monté jusqu’au cerveau provoquant une aphasie…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Christian Binet, l’auteur des Bidochon a été touché par le courrier que lui a adressé Marion Larat. Cette jeune femme de 18 ans, dont l’avenir semblait prometteur, a été victime d’un AVC à cause de sa pilule contraceptive. Tout au long de sa phase de rééducation, elle ne pouvait lire que de la BD, ce qui lui permettait de rire. Une fois en capacité d’écrire, elle a adressé un courrier de remerciements à Christian Binet pour les moments plaisant qu’il a pu lui offrir avec les Bidochon dans cette longue épreuve qu’elle traversait. Cette BD retrace les semaines de soins et de rééducation qui ont suivi son AVC et une partie du procès contre le laboratoire pharmaceutique. C'est à dire des thèmes bien différents de l’humour satirique habituel des Bidochon. Malgré la gravité du sujet, Christian Binet trouve des ressorts comiques en caricaturant le corps médical, les parents de Marion qui s’extasient au moindre progrès de leur fille, certains patients également victimes d’AVC ou encore l’avocat de la famille durant le procès. Cette histoire est également chargée en émotions avec des passages difficiles, aussi bien au moment des interventions chirurgicales à l’hôpital que quelques mois plus tard, quand Marion est encore incapable de souffler la bougie de son gâteau d’anniversaire pour ses 19 ans. Pour illustrer cette histoire Binet conserve son trait vif et rough. L’essentiel de cet album est réalisé au stylo bille réhaussé au feutre par un camaïeu de gris.