L'histoire :
Karl Marx est né en 1818 à Trêves, en Rhénanie. Déjà enfant, il était libre et faisait les 400 coups. Quand il grandit, il se passionne pour Goethe, Shakespeare et Homère. Cependant, son père veut qu’il fasse du droit. Marx accepte et s’exile à l’université de Bonn en 1835. Il s’amuse en se bagarrant et en faisant des sorties nocturnes. Il découvre également la philosophie avec Hegel. L’Histoire a un sens, mais Marx essaie de découvrir lequel. Menant une vie tapageuse, il veut épouser son amie d’enfance Jenny, une catholique, tandis que lui est juif. Son père l’exile en Allemagne pour ses études. Son père meurt peu après : effondré, Karl se réfugie dans le travail et étudie la philosophie de façon intensive. Ecrire ses réflexions devient très vite naturel…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Karl Marx est certainement le théoricien social le plus connu. Père du communisme et de la réflexion sur la lutte des classes, Marx s’est toujours penché sur les « petites gens » en tentant de concevoir une société plus juste et plus équitable. Malgré la célébrité du personnage, la bande dessinée ne s’était jamais encore intéressée à lui. Le parti pris est plus qu’original, puisqu’à la manière de leur précédent biopic sur Freud, Anne Simon et Corinne Maier laissent Marx himself présenter les évènements marquants de sa vie. Le «je » permet de mieux comprendre les pensées du philosophe social. D’autant que l’album tente essentiellement d’expliquer le fond de la pensée marxiste. Marx est toujours en ébullition et en recherche de la démonstration de la domination du capitalisme et de la nécessité de prôner la révolution du prolétariat. Ainsi, on le voit écrire des schémas ou des opérations mathématiques pour tenter de justifier ses théories. Le langage est si simple et les démonstrations si convaincantes et pédagogiques qu’on a l’impression de lire un « Karl Marx pour les nuls ». Malheureusement, tout s’enchaîne bien vite, sans réel lien ni cohérence. Dans un ton parfois farfelu, les auteurs ne justifient jamais la présence de certains personnages, ni le contexte historique. Il est donc difficile de décoder toutes les allusions de l’album… Et même si la bande dessinée peut donner envie de plonger plus avant dans les écrits de Karl Marx, il est dommage qu’elle se contente de développer ici sa pensée en surface. Il y a également un manque évident de précisions sur la vie de Marx et sur ses rencontres : le dessin et le texte se contentent trop souvent du minimum… syndical ! La fin est aussi déroutante puisqu’elle se termine en pleine pensée de Marx et sans conclusion. Simple et nerveux, le dessin donne une impression étrangement comique à l’ensemble, qui rend le propos moderne et accessible à tous. Une entrée en matière sympathique sur les fondements de la lutte des classes, même si l’ensemble méritait un traitement moins désinvolte.