L'histoire :
Ancien sous-lieutenant, ancien bagnard, Alan Thomas est devenu un véritable aventurier dans la Cochinchine du début du XXe siècle. En se liant d’amitié avec un autre français, un dénommé Jonquière, il est notamment tombé sous le charme de sa fille adoptive, la gracieuse Meï-lin. Après moult mésaventures, Alan est parvenu à libérer cette dernière des griffes du diabolique Duranton, trafiquant d’armes milliardaire et mégalomane. En compagnie de la jeune femme, il s’est enfoncé dans les terres, vers la mythique et secrète cité de Luang-Jaya, recelant mille richesses. Il profite du voyage pour apprendre à Maï-Lin ses origines princières : de son vrai nom Kim Vang, elle est la fille d’un officier français, Armand du Poissy, et de la princesse Vang-Pâ, d’une noble dynastie. Pendant ce temps, Duranton manœuvre plus que jamais pour accroître son poids dans les affaires économiques et politiques du pays. Il magouille également avec le sulfureux et cruel Phan Tanh San, régent de la cour d’Annam et chef occulte d’une véritable armée de pirates et de brigands. L’objectif est de pister Meï-Lin et Alan Thomas, pour ensuite piller les richesses de Luang-Jaya…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’aventure vous manque ? Embarquez sans hésiter sur ce Mékong, à la quintessence du genre ! Un couple d’aventuriers y affronte mille périples dans la Cochinchine du siècle dernier. L’objectif de la série est le divertissement, le grand spectacle, l’aventure avec un grand A, dans la lignée des récits de Jules Vernes ou de Stevenson. Il y a du rythme, de l’action, des paysages exotiques, des trahisons, des conspirations, une citée mystérieuse, des tigres et des pirates, une belle princesse et un aventurier hyper-vertueux qui ne s’avouent pas encore leurs sentiments… Car la romance est également de mise ! De temps en temps, Jean-Claude Bartoll livre quelques infos didactiques, nous éclairant sur certains rouages de l’influence occidentale en Asie(le scénariste est un ancien grand reporter). Certes, Bartoll ne s’encombre pas vraiment de vraisemblances réalistes : à l’instar de Jack Bauer, nos héros ont des journées bien remplies. Très manichéen, le récit est en outre truffé d’ellipses et de raccourcis faciles. Mais le divertissement est au rendez-vous, d’autant plus qu’il est mis en relief par le coup de crayon expert de Xavier Coyère, artiste issu du dessin d’animation. Son style semble en effet celui d’un vétéran du 9e art, maîtrisé à tous points de vue, alors que le dessinateur livre ici sa première série !