L'histoire :
Ce jour-là, sur l’archipel des tordus, maître Renard est en colère contre son serviteur le chat Menji. En effet, il lui avait demandé de lui ramener un poisson kendak et ce dernier lui a ramené du yunshi ! Menji tente bien de se justifier en expliquant qu’il n’y avait pas le poisson demandé au marché, mais son maître reste inflexible et le met dehors de chez lui ! Il ne pourra revenir que quand il lui ramènera du kendak ! Aussi dépité que colérique, Menji relâche le yunshi à l’eau puis part en mer avec sa barque en maugréant contre son maître. Ses lamentations réveillent en sursaut Xitli, une créature qui profitait de sa barque pour faire une sieste. Cette dernière annonce alors qu’elle connaît un pêcheur au village qui devrait pouvoir l’aider à trouver le précieux poisson. Sur le chemin du village, Menji lui raconte que l’obsession de son maître pour le kendak a démarré depuis qu’il compulse des tas d’ouvrages sur le légendaire serpent-dragon… Au même moment, Renard reçoit la visite de son ancien disciple Rakim. Ce dernier lui annonce qu’il est venu l’éliminer dans les règles de l’art ninja ! Enfin, l’empereur des crapauds envoie son armée à l’assaut de l’archipel des tordus pour capturer et lui ramener ce même maître Renard…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans un univers mélangeant Japon féodal et animaux anthropomorphes, Fabien Grolleau (Naoto, Traquée…) met en scène un héros un peu niais se lançant dans une quête visant à trouver un poisson pour son maître. Accompagné par des alliés rencontrés sur sa route, Menji va se retrouver au cœur d’une guerre visant à mettre la main sur le légendaire serpent-dragon. Entre son maître, qui cache autant de secrets qu’il s’est fait d'ennemis, et les nombreux autres protagonistes mettant leurs plans (machiavéliques) en place, cette première partie est extrêmement rythmée. Le scénariste n’oublie pas pour autant de marquer quelques pauses, permettant de nous révéler le passé et les vrais enjeux autour de cet animal fabuleux. D'ailleurs, tout ou presque nous est révélé dans ce premier tome. Et si l’ensemble reste assez simple, la richesse des événements compense largement cette faiblesse. C’est Mathieu Demore qui se charge de mettre en images cette sympathique série. Auteur et illustrateur pour la presse jeunesse principalement, le dessinateur nous propose un trait rond, faussement naïf, s’inspirant davantage du manga enfantin que de la BD franco-belge. Ce format convient parfaitement à cette aventure un peu folle et pleine d’énergie. Un album qui plaira aux plus jeunes, mais pas que…