L'histoire :
Madame Renarde et sa fille Roussette atterrissent dans le terrier de la famille Blaireau. Madame Renarde a dû fuir son domicile par la faute des chasseurs qui la poursuivent depuis le début de la journée et qui cherchent à la tuer, elle et sa fille. Epuisées par cette course, elles trouvent donc refuge chez des blaireaux. Papa Blaireau élève seul ses trois enfants et offre le gîte et le couvert à ces femmes en détresse. Mais les enfants Blaireau ne sont pas prêteurs et voient d’un mauvais œil l’arrivée de ces pique-assiette, d’autant plus que leur papa se met en quatre pour les accueillir. Il faut prêter son lit, partager le repas et même jouer avec cette chochotte de Roussette qui en plus, veut tout diriger et impose ses propres jeux aux garçons. De son côté, Roussette n’apprécie guère la cour que Monsieur Blaireau fait à sa mère. Les adultes ont même l’idée d’agrandir le terrier des blaireaux pour y installer les renards. L’affaire est grave et les enfants Blaireau et Renard se consultent et en arrivent à un même constat : leurs parents sont en train de tomber amoureux. Il faut à tout prix stopper l’affaire et quoi de mieux que d’inviter toute la forêt à une grande fiesta pour les faire craquer. L’amour sera-t-il plus fort que tout ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Monsieur Blaireau et Madame Renarde évoque avec beaucoup de sensibilité la famille d’aujourd’hui. Couples recomposés, familles au patrimoine différent, enfants qui cherchent leur place au sein de cette nouvelle cellule. Brigitte Luciani nous offre cette jolie métaphore qui dédramatise le vécu actuel de nombreux enfants et nous montre à quel point il est important de fonder sa famille sur les choses qui nous rassemblent plutôt que sur celles qui nous divisent. L’histoire est mise en valeur par le dessin d’une exceptionnelle qualité d’Eve Tharlet. Le bestiaire rondouillet est expressif et les parents adoreront accompagner leurs enfants dans la lecture de cette première BD. En revanche, il faut bien noter que la mise en couleur attirera plus les adultes que les enfants et on regrette sans doute un peu l’utilisation des tons pastels. Il en est de même pour les phylactères pas vraiment simples à lire pour les plus jeunes. Mais, Monsieur Blaireau et Madame Renarde reste tout de même une première BD magnifique pour les petits et les grands.
