L'histoire :
Tout commence par un pique-nique tout à fait normal dans les herbes hautes des jardins de Giverny. Mus et Mya sont tranquillement installés, même si le jeune souriceau passe plus de temps à observer le peintre Monet au travail qu'à partager son déjeuner avec son amie. Il réalise soudain qu'il a complètement oublié son rendez vous chez Reuil pour aller récupérer les tableaux de Rémi ! Le chemin sera semé d'embûches, lorsqu'il croise un serpent, puis un hibou qui se verraient bien, chacun à leur manière, débarrasser Mus du sandwich qu'il tient dans sa musette, voire plus ! Mais il parvient à bon port, pour s'entendre dire en arrivant chez Rémi que ce dernier refuse obstinément de rémunérer son travail en lui donnant des cours de peinture. Notre héros va devoir se débrouiller autrement, et se retrouve au milieu des toiles stockées, à relire les notes qu'il a prises en observant Monet. Tout cela semble tellement compliqué qu'il finit par s'endormir, un peu découragé. A son réveil, c'est une surprise de taille qui l'attend...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les histoires de cette petite souris qui veut devenir peintre sont, d'une certaine manière, inclassables, à mi chemin entre la rêverie d'un livre pour enfant et l'histoire à suivre des aventures quotidiennes d'une souris au milieu des rats, des écureuils et des humains. Alors qu'on aurait pu croire que le peintre Monet allait prendre une plus grande importance dans ce deuxième tome, c'est le contraire qui se produit, avec de nombreuses péripéties très terre-à-terre pour Mus aux prises avec des rats ou une araignée à l'impressionnante force physique. L'auteur Kickliy ne semble pas vouloir imposer une structure trop rigide aux aventures de son personnage, et se laisse porter par ses idées aux limites de l'absurde. Comme lorsque Mus plane littéralement à l'aide de ses oreilles déployées. Son dessin reste très simpliste, et très peu de pages renvoient finalement aux inventions graphiques des peintres humains dont la souris voudrait s'inspirer. Il ne semble pas se soucier des difficultés qu'il rencontre pour matérialiser un mouvement un peu complexe et persiste dans une grande économie de décors. La série confirme dans ce deuxième épisode qu'elle vise avant tout un public très jeune, qui aimera les enchaînements frénétiques et les dialogues très simples. Et sera peut-être sensibilisé, par petites touches, aux ambitions artistiques d'un petit personnage espiègle qui ne tient pas en place.