L'histoire :
Dans une bijouterie pour régler les dettes de son ex- beau-frère et protéger sa sœur, Slick braque les employés pendant que son équipier attend dans la voiture, moteur en marche. Cependant dès qu’il entend les premières notes de la sirène des policiers, le conducteur prend la fuite laissant Slick dans une mauvaise posture. Improvisant en s’enfuyant par la sortie de secours située à l’arrière, le braqueur se rend directement chez son commanditaire, le propriétaire du « Rex night-club ». Là, il tombe nez à nez sur Debbie, son ancien grand amour devenue Caprice la danseuse vedette du club. Après avoir cassé le nez du barman suite à une divergence de point de vue sur la mixologie et avoir échangé quelques mots avec son ex, Slick est reçu dans le bureau de Rex. Il retrouve son partenaire chauffeur qu’il remercie d’un coup de poing en plein visage. Ensuite, il remet les bijoux au mafieux irlandais et lui annonce qu’ils sont quittes. Cependant, ce dernier n’est pas d’accord et veut qu’il intègre son équipe pour d’autres « missions »… Slick refuse cordialement la proposition, mais compte bien jouer avec le feu en renouant avec Debbie. De son côté, Rex n’aime pas qu’on lui dise non. Il envoie ses hommes pour une discussion musclée avec lui…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après son diptyque sur le chevalier noir Batman, Enrico Marini nous propose une nouvelle histoire prévue en deux tomes. Ici, l’auteur nous offre un véritable hommage aux films américains des années 1950. Il met en scène un mafieux, héros à la langue bien pendue et des femmes fatales dans un univers où se côtoient sexe, violence, corruption et crime. Si cette première partie reste finalement assez classique dans le registre, elle se montre parfaitement agréable et réussie. L’univers, les enjeux, les personnages sont mis en place de manière crédible et efficiente. Et ce qui fait aussi le sel et l’immersion au cœur de ce sombre polar, c’est la mise en images exceptionnelle de Marini. Les cadrages très cinématographiques sont dynamiques que ce soit dans les plans panoramiques ou les plans rapprochés. Les personnages sont particulièrement charismatiques et les décors sensationnels. L’ensemble est mis en couleurs entièrement en noir et blanc, à l’exception du rouge qui s’invite dans certains éléments comme la chevelure de Caprice ou son cabriolet. Bref, si vous aimez l’œuvre du talentueux Marini et/ou les films noirs américains des années 50, lancez-vous sans hésitations dans la lecture de cet excellent album !