L'histoire :
Oggy, le chat bleu avec une grosse truffe aplatie rouge, n’aspire qu’à vivre sa vie de chat peinard, vaguement basée sur deux activités essentielles : se bâfrer et roupiller. Triple hélas, sa maison est également squattée par Joey, Dee Dee et Marky, 3 cafards d’une férocité sans borne. Eux, leur passe-temps favori, est de tendre des pièges à Oggy, si possible quand il s’y attend le moins. Ce qui est aussi très pratique, c’est qu’Oggy est tellement stupide qu’il ne se méfie jamais suffisamment. Par exemple, quand il se lave les dents, il s’aperçoit trop tard que les cafards ont rempli son tube de dentifrice avec du piment rouge. Il se rue donc sur l’extincteur le plus proche pour éteindre l’incendie qui s’est déclaré dans son gosier. Evidemment, il n’a pas pensé une seule seconde que les cafards aient pu également remplir l’extincteur de piment rouge…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Oggy le chat niais, qui se fait pourrir la vie par 3 cafards teigneux et extrêmement imaginatifs, qui squattent clandestinement sa maison… C’est désormais un petit classique systématiquement réitéré à chaque gag de ce troisième recueil. A quelques variantes près, le synopsis est d’ailleurs le même que pour Tom et Jerry ou Titi et Gros Minet… Or, malgré ce schéma récurrent, et en dépit de l’absence de tout dialogue, jamais les séquences imaginées par Diego Aranega ne lassent. Car lui et son compère dessinateur Frévin savent y faire à la fois pour varier les situations, pondre des vacheries totalement surréalistes et tarabiscotées, et conclure en beauté par une tronche de chat décalquée à mourir de rire. Cette série BD a donc une double particularité : primo, elle se transpose de la télé au format papier, alors que d’ordinaire, c’est plutôt le parcours inverse qui se produit (en cas de succès). Secundo, elle parvient à être aussi vivante et dynamique que la version animée, ce qui est une véritable prouesse ! Seul bémol : muettes et mises en scène dans de grandes cases colorées, 32 planches, ça se lit extrêmement vite…