L'histoire :
Okhéania est une planète entièrement recouverte d’une mer de végétation. À sa surface, deux jeunes garçons surfent. Profitant des vagues de feuilles, Jon et Jasper s’amusent, mais un danger s’approche et se concrétise bientôt par l’arrivée d’un tsunami. Avertis par un planeur, Jon a tout de même envie de s’essayer à ce tsunami, mais il n’a pas pris conscience de la taille gigantesque de la vague… qui les engloutit. Jasper tente l’impossible, mais rien n’y fait : Jon disparait petit à petit dans les feuilles. Jasper perd connaissance. Plus tard, il se réveille enfermé dans la chambre d’un vaisseau. En forçant une des fenêtres, il réussit à sortir et entend, en passant devant un hublot, une discussion entre le capitaine et une jeune femme. Ceux-ci semblent être à la recherche d’un dirigeable du nom de Koala. Jasper profite d’une porte ouverte pour tenter de fuir, mais il est rapidement capturé par l’équipage de bord. Enfermé à nouveau, il ne sait pas encore que le vaisseau s’approche de celui sur lequel il vit normalement…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Déjà aux manettes de Weëna, Eric Corbeyran et Alice Picard réitèrent leur collaboration sur cet Okhéania. D’emblée, les univers, bien que tous deux fantastiques, n’ont pas grand-chose en commun. Si l’un était plus porté sur l’heroïc-fantasy, celui qui nous est présenté aujourd’hui est plus proche de l’univers d’Hayao Miyazaki. Dans cette aventure, l’onirisme côtoie en effet des technologies de type steampunk. Malgré une pagination assez longue (82 pages), les rebondissements sont assez peu nombreux… mais cela ne signifie pas que l’on s’ennuie à la lecture, bien au contraire. L’univers prometteur se destine avant tout aux plus jeunes. Eut égard au petit format d’édition, le nombre de cases est assez peu élevés (5 en moyenne), mais elles ont tout de même la qualité de nous dévoiler les superbes décors de Guillaume Lapeyre (les chroniques de Magon) au sein desquels les personnages d’Alice Picard sont bien mis en valeurs. Ce premier tome, révolutionnaire ni dans le fond ni dans la forme, s’avère néanmoins plaisant et la richesse du monde d’Okhéania promet beaucoup.