L'histoire :
Dans un petit village de l’Yuma, c’est l’effervescence devant la boutique de Rose. Un attroupement de cow-boys sur les nerfs est agacé de ne pas voir la belle fleuriste dans son magasin. Est-ce le médecin qui, depuis son arrivée dans cette campagne paumée, lui aurait fait tourner la tête ? Pour les prétendants éconduits, la coupe est pleine et les esprits s’échauffent : ceux qui se ruinent dans son commerce pour tenter de la séduire sont désormais prêts à faire exploser la boutique à la dynamite. Pour ces hommes en mal d’affection, le coupable est tout désigné, il s’agit du toubib ! Perdy, qui observe la scène à distance est surprise par la réaction de ces cow-boys et surtout le pouvoir de séduction qu’exerce sa fille sur ces hommes gonflés d’hormones. La braqueuse a-t-elle sous estimé les talents de celle qu’elle a mis au monde sur un trottoir…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Perdy n’est pas une femme comme les autres dans le far-west. Hormis sa poitrine opulente (et c’est un euphémisme) et sa longue tresse, elle ne se distingue pas des hommes par sa tendresse, sa délicatesse, ni même par sa poésie. Bien au contraire, cette braqueuse rivalise de grossièreté, de violence avec les plus rustres des cow-boys de l’Amérique profonde. Mère indigne, elle va se rapprocher de sa fille uniquement dans la perspective d’organiser un braquage. Autant dire que les échanges avec Rose vont être tendus et fleuris. Malgré ces relations complexes, le duo va se retrouver contraint de « travailler » ensemble et de s’opposer à des agités de la gâchette. Par quelques flashbacks, on comprend mieux cette personnalité qui ne respecte pas grand-chose et qui n’hésite pas à utiliser la force pour arriver à ses fins. Kickliy nous propose donc un western hors-normes (comme les seins de son héroïne) pour adultes, avec un personnage principal féminin qui n’a aucune morale dans une Amérique de sauvages. Ce second volume au scénario plutôt violent, n’est pas dénué d’humour : le lecteur n’a pas le temps de s’ennuyer. Le dessin quant à lui est toujours aussi rapide afin de favoriser le rythme du récit.