L'histoire :
Dans une prison du territoire Yuma, les gardiens viennent annoncer à Perdy que sa peine arrive à son terme. Les prisonniers sont effondrés à l’idée de voir partir la plantureuse blonde aux cheveux tressés. Après onze ans de détention, Perdy n’a rien perdu de sa gouaille et de son sale caractère. A peine sortie de prison, elle s’empresse de récupérer une carte dont l’existence lui aurait été révélée lors d’une partie de jambes en l’air avec un autre détenu. Après avoir volé un cheval, elle se rend sur le lieu supposé où serait caché un magot. Sur place, elle découvre une ferme occupée par un couple. Sans aucune autorisation, elle se rend dans le cellier mais ne trouve pas ce qu’elle est venue chercher. Alors qu’elle a ligoté les fermiers, Perdy les dépouille, profite de leur maison pour se faire une beauté, se restaurer avant de rejoindre Petiteville, là où sa fille se serait installée…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si Perdy n’avait pas une longue chevelure et des seins énormes, on pourrait la confondre avec un cow-boy ! Cette brute épaisse s’exprime comme un charretier et elle use de la force comme de ses charmes pour aboutir à ses fins. Sortie de prison, elle va retrouver sa fille et tenter de la convaincre de faire un dernier coup. Rose, dont le joli minois fait tourner la tête de tous les hommes du village, tente de se ranger des affaires et veut oublier sa mère ; mais c’est sans compter sur le caractère obstiné de cette dernière. Dans ce western, les personnages féminins sont hauts en couleurs : elles dominent chacune à leur manière les hommes et ne se font pas de cadeaux. Au-delà de ces personnages atypiques plutôt attachants, sur un rythme soutenu, on ne peut pas dire que l’intrigue de ce premier volume de 160 pages soit particulièrement originale ou surprenante. L’humour y est plutôt grinçant avec des dialogues fleuris, ce qui donne lieu à quelques scènes savoureuses. L’auteur anglais Kickliy, qui est seul à la manœuvre pour cet ouvrage, offre un dessin basique dont le trait dynamique accorde aux personnages du mouvement, de l’énergie et un large panel d’expressions.