L'histoire :
Fuyant un dragon de feu blanc qui dévore la forêt, une équipe hétéroclite composé d’une fée, d’un rat, d’une grenouille et d’un raton-laveur se voit malheureusement rattrapé par la menace qui s’empare du batracien Toktok… Prêts à subir le même sort, les trois rescapés ne doivent leur survie qu’à l’intervention d’une guerrière ! Semblant insensible aux armes de la guerrière, la bête avale cette dernière avec facilité… Néanmoins, la combattante ressort miraculeusement du dragon et arrive à le faire fuir. Remise de ses émotions, Cléo la fée interroge la guerrière afin de savoir comment elle a pu résister à la mâchoire de la bête. Boumboum ; la légendaire héroïne de la tribu du grand cerf ; lui apprend que ce n’est pas la première fois qu’elle affronte cette menace et qu’elle semble insensible à ses crocs. Hélas ça ne l’avance pas à grand-chose puisqu’elle n’arrive pas non plus à blesser le dragon blanc… Faisant plus amples connaissances autour d’un feu, Boumboum apprend que Cléo et Pabo le rat sont incapables de quitter la forêt comme si une force invisible les en empêcher. Suite à leur rencontre avec Buck le raton-laveur, le groupe a alors décidé de faire route vers le domaine de la déesse afin de lui demander son aide. Persuadée de pouvoir trouver une arme divine qui lui permettra d’éliminer le dragon, la guerrière décide de rejoindre l’équipe…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Prévu en trois tomes, Petits Dieux démarre comme un récit classique, entre l’heroïc-fantasy et le conte. Il met en scène des animaux, une guerrière et une fée luttant pour sauver leur forêt et leur monde. La première originalité sous le scénario de Mathieu Salva, vient cependant de la créature, qui ne se contente pas de dévorer la forêt, mais crée également des trous dans la réalité, obligeant les protagonistes à éviter ces endroits. Quant à l’autre originalité (la principale !), elle a lieu dans les ultimes pages de cette première partie et nous ne vous la divulgâcherons pas… Pour mettre en dessin et en couleurs cette aventure familiale rythmée et plus profonde qu’on ne le pense, Salvia s'appuie sur les talents de l’excellente Krystel. Déjà à l’illustration de Darryl Ouvremonde ou encore de Ash, la dessinatrice propose un univers plaisant, à la fois sombre et lumineux, et des personnages charismatiques qui s'impriment en mémoire. De même, elle arrive parfaitement à retranscrire visuellement les trous qui déchirent la réalité. Bref au cours d’un récit divertissante d’une cinquantaine de pages, ce premier tome se montre très convainquant. Son final donne diablement envie de découvrir la suite au plus vite…