L'histoire :
Menacés de destruction par un dragon blanc, Pabo le rat, Buck le raton laveur, Cléo la fée et Boumboum la guerrière légendaire ont fait route vers leur déesse afin d'obtenir l'arme qui leur permettrait de sauver leur monde. Mais arrivés à destination, les amis ont découverts qu'ils étaient en fait les créations d'une autrice jeunesse. Et le dragon qui les menace n'est autre que la maladie d'Alzheimer qui efface peu à peu les souvenirs de la célèbre Diane Perrin. Et si Buck et Boumboum ne risquent pas de disparaître, puisqu'il existe des livres les mettant en scène, ce n'est pas le cas de Pabo et Cléo qui n'ont pas encore eu l'honneur d'apparaître dans une aventure de Diane. Au milieu des « créations » de Catherine (la fille de l'autrice) et de Lala (la petite-fille), leur quête semble compliquée. D'autant que le lieu est dirigé par Monsieur Doudou, la peluche qui accompagne Lala et la pousse à passer la journée sur les écrans en le gardant dans ses bras. Les autres créations issues de l'imaginaire de la petite fille semblent vénérer Monsieur Doudou comme une divinité. Ce dernier arrive visiblement à parler et à se faire inconsciemment obéir par Lala. Alors que ce despote semble tout contrôler dans la maison avec l'aide de Pixel, de l'univers numérique, et de Post-it, la charge mentale de la mère, les amis ont une idée ! Aider la grand-mère à raconter ses aventures non-écrites à sa petite-fille...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans son premier tome, Mathieu Salvia nous proposait une originale aventure d'heroïc-fantasy mettant en scène un groupe hétéroclite parcourant des contrées imaginaires pour trouver une arme capable de tuer un dragon détruisant leur monde. En conclusion de cette première partie, l'auteur nous surprenait complètement en nous révélant que les protagonistes étaient les créations d'une autrice atteinte d'Alzheimer et que la destruction de leur monde était lié à la perte de mémoire de leur créatrice. Dans cette suite, les aventures de ces personnages dans le monde réel leur permettent de côtoyer d'autres personnages issus de l'imagination de la fille, la petite fille ou même de l'infirmière de la malade. C'est original sur plus d'un point, en évoquant notamment les écrans, la charge mentale, les conflits mère-fille ou encore les créations d'une jeune enfant. L'auteur propose ainsi un récit plaisant mais tout de même plus monotone que la première partie. On reste tout de même curieux de découvrir comment l'histoire se conclura lors du troisième et dernier album. Krystel met en scène et en dessins les personnages au sein d'un décor principalement en huis clos plus répétitif et moins divertissants. Intéressante, cette seconde partie manque tout de même de peps pour se montrer au niveau du tome 1.
