L'histoire :
De nos jours, Koline appartient à un groupe d’amis lycéens – garçons et filles – qui se préparent à la soirée d’anniversaire de Juliette. Dans les vestiaires ? Après l’entrainement de volley, les filles se chambrent sur les garçons avec lesquelles elles comptent venir… et les garçons en font tout autant de leur côté. Le soir venu, Juliette propose à ses amis une « cérémonie gitane » : elle a trouvé un grimoire de magie ayant appartenu à sa grand-mère et elle a concocté une potion. Tout le monde se fiche de sa poire, mais se prête en dilettante au rite. Evidemment, une fois terminé, strictement rien ne se passe. Sur le chemin du retour, pourtant, Aurel (qui rentre à pieds) et Esther (que Farid, un copain, reconduit en voiture), sont pris de violents malaises. Une fois chez elle, Koline confie à son journal intime ses impressions sur cette étrange soirée. Le lendemain, au lycée, elle apprend que Farid et Esther ont été agressés : Farid est à l’hosto et Esther a disparu ! Quant à Aurel, il n’est tout simplement pas venu en cours. En fin de journée, Koline lui apporte donc ses cours à domicile… Elle est froidement accueillie par sa grande sœur, à travers la porte entrebâillée. A l’intérieur, Aurel a l’air bien malade… Le lendemain, il est de retour en cours. Mais son regard et son comportement ont changé. Aurel semble plus viril… plus mâture…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Son titre n’en faire guère mystère : cette série propose une nouvelle variation sur une figure bien connue du registre fantastique : le loup-garou. Après la vague des vampires, puis celle des zombies, il est peut-être temps, en effet, de réhabiliter ce monstre griffu et poilu ! L’option choisie par la scénariste Isabelle Bauthian est celle du slasher – les films d’horreur avec des ados. Les membres d’une bande de lycéens vont donc être confrontés à ces mutations « lupines », sans qu’on en sache foncièrement beaucoup plus sur leurs origines et leurs mécanismes (des incantations gitanes ??). Ces considérations fonderont vraisemblablement les sujets des tomes à venir. Pour le moment, Isabelle Bauthian raccroche surtout ce premier tome aux batifolages qui sont la préoccupation première des ados. Un climax central, juste un poil sanguinolent (présenté en flashforward sur la première planche), mais à la mise en scène très visuelle, suffit à ferrer définitivement l’attention et à lancer le suspens. Le dessin semi-réaliste dynamique et précis, à la colorisation chiadée, de l’italien Luca Saponti finit d’accrocher définitivement le lecteur. L’album a semble-t-il surtout suscité la totale adhésion des « édinautes » de My Major Company (250% financés !), biais par lequel cette série est publiée (3 tomes sont prévus).